Demain, Guinée équatoriale-Tunisie (8e journée – Stade de Malabo à 14h00)
C’est dans un fauteuil que la Tunisie s’apprête à sceller sa qualification au Mondial américain. A trois journées de l’épilogue, une victoire, une seule, et c’est le franchissement de la «Mer Océane» qui sera ratifié. Pourquoi pas demain à Malabo même ?
C’est la défaite-surprise de la Namibie dans ses propres murs, concédée face au Malawi (1-2) qui a facilité la plausibilité de ce scénario. Quoi qu’il en soit, la sentence en faveur des Aigles de Carthage devait être rendue dans tous les cas de figure, elle n’a été que légèrement avancée dans le temps. Se prévalant d’un tableau de marche impressionnant comme le traduisent les chiffres, soit 12 buts marqués contre 0 encaissé, 6 victoires et une parité, les Tunisiens ont pour ainsi dire mis tous leurs adversaires de poule en charpie. Ce statut d’escogriffe dans les confins du groupe H, outre l’affriolante perspective de valider dès ce soir sa traversée du «Grand Océan Occidental» met le Onze national face à un impérieux impératif de résultat.
Un Onze savamment portraituré ?
Concernant la formation de départ appelée à cristalliser toutes ces bonnes intentions, elle devrait se référer dans une large part à celle qui a terminé le match livré jeudi dernier au Libéria et ce, au vu de la copie autrement pimpante rendue par rapport à celle plutôt pâlotte affichée en première période. Il est à préciser à ce propos que les correctifs apportés n’ont trait qu’aux compartiments médian et avant. C’est ainsi que dans la cage, Dahmen est assuré de sa reconduction, au même titre que le quatuor défensif formé de Yann Valéry et Mortadha Ben Ouanes sur les flancs, ainsi que la charnière défensive centrale composée de Dylan Bronn et Montassar Talbi. Comme pivot-relayeur, Ferjani Sassi tient pour l’heure la corde, sa bonne prestation d’il y a quatre jours appelant confirmation vu qu’elle ne saurait constituer un baromètre fiable au vu de l’absence totale d’agressivité et de pression offensive de l’adversaire ce jour-là. Le dernier rescapé de l’équipe rentrante alignée face au Libéria devrait être Hannibal Mejbri qui, malgré un rendement assez nébuleux et le rôle un tantinet cafouilleux qu’il accomplit, reste toujours en bonne position. C’est à partir de là que Sami Trabelsi peut rebattre ses cartes, entendons faire appel d’entrée à Naïm Sliti et Ismaël Gharbi dont l’apport, sur fond d’entente de bon aloi, a conféré au jeu des nôtres ce surcroît de mordant, de force de pénétration, de fluidité et surtout de créativité et d’imagination. D’autres joueurs, à l’instar de Elias Saâd, dont le but de toute beauté sur coup franc direct mérite une bienveillance spéciale, Mohamed Haj Mahmoud et Chaouat ont toute latitude d’aspirer légitimement à un statut de titulaire en puissance. A notre barreur technique national de nous gratifier d’une aussi sagace gestion tactique et stratégique que celle exhibée jeudi dernier. Et ce, dans l’optique d’une finalité gloutonnement reluquée, une victoire qui enverrait directement les Aigles de Carthage, sans plus s’embarrasser de précautions pour eux, aux stades soit de Toronto ou de Vancouver au Canada, soit ceux de Boston ou Dallas aux USA, soit encore ceux de Mexico ou de Guadalajara au Mexique et ce, à titre indicatif et non restrictif, sachant que 16 villes en tout, clairsemés dans les trois pays, abriteront les matchs de la 23e édition d’un Mondial s’annonçant celui de l’anticonformisme par excellence. Wahid SMAOUI
Légende
Face aux Equato-guinéens, la Tunisie s’emploiera à y mettre la dernière main. Un dernier soubresaut et c’est : «A nous deux Amériques»
Classement
1) Tunisie 19 pts (+12)
2) Namibie 12 pts (+5)
3) Libéria 10 pts (0)
4) Guinée équatoriale 10 pts (-3)
5) Malawi 9 pts (-1)
6) Sao Tomé-et-Principe 0 pt (-13)