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« Disunited Nations » de Christophe Cotteret, exclusivement, au Rio : Quand l’ONU paralysée regarde Gaza brûler

Par Imen ABDERRAHMANI 

Il sera projeté pour la première fois à Tunis, à la salle « Le Rio » à 19h00, le 10 décembre, date symbolique, celle de la Journée internationale des droits de l’homme. La présentation de « Disunited Nations », ce doc dénonçant l’impuissance de l’ONU, aura lieu en présence de Francesca Albanese...

Gaza, ville meurtrière qui continue à saigner. L’ONU n’a pas réussi à arrêter les bombardements et à sauver ce qui reste de la population. Les appels de l’ONU et de nombreux pays adhérents sont tombés dans l’oreille d’un sourd qui n’a en tête que raser la ville et exterminer sa population. 

« Disunited Nations » qui vient de faire sa sortie dans quelques salles de cinéma européennes, dans le cadre des projections spéciales, raconte cette crise que vit l’ONU, exposant les malheurs et les larmes de cette ville palestinienne. Le film raconte cette guerre sur Gaza qui a mis à nu cette organisation internationale qui s’est trouvée incapable d’agir et a montré quel est réellement sans poids et que le droit international n’est qu’un grand mensonge. 

Le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme, sera marquée par la première projection à Tunis de ce documentaire de Christophe Cotteret, qui plonge au cœur de l'incapacité de l'ONU à agir face au génocide à Gaza. Produit à chaud en 2025, le film repose sur les récits de la rapporteuse spéciale de l’ONU Francesca Albanese dont ses déclarations en faveur de Gaza et sa qualification des crimes commis par l’armée israélienne- qu’elle compare à « six Hiroshima en un an »- lui ont valu attaques politiques, campagnes de dénigrement et même des sanctions de l’administration Trump.

Le film se veut une nouvelle sonnette d'alarme que tire Christophe Cotteret et Francesca Albanese avec l'espoir de tirer la communauté internationale de ce sommeil profond, de son coma. La souffrance de Gaza continue malgré ces discussions et ces conseils.

Alors que l'accord de cessez-le-feu est entré en vigueur depuis quelques semaines, Gaza continue de pleurer ses morts : plus de 370 Palestiniens ont été tués et 922 blessés ont été enregistrés, illustrant une tragédie humaine qui reste largement ignorée par la communauté internationale. Ce film, qui suit le travail de la rapporteuse spéciale de l’ONU Francesca Albanese, interroge l’effondrement du droit international et la complicité des grandes puissances et la faillite du système international face à ce qui est aujourd’hui qualifié de génocide.

De New York à Genève, en passant par Londres et Paris, l’enquête mène le spectateur dans les arcanes de l’ONU, mettant en évidence les failles du système international face à la violence qui déchire Gaza.

La faillite de l'ONU 

Le film de Cotteret fait le constat d’un échec monumental de l’ONU, cette organisation née après la Seconde Guerre mondiale avec pour promesse de défendre les droits humains et la paix, mais qui, aujourd’hui, semble incapable d’empêcher la violence systématique à Gaza. Malgré les résolutions multiples et les déclarations de principe, le Conseil de sécurité reste paralysé par les vétos, et l’Assemblée générale ne parvient à prendre des mesures concrètes.

Le film est également un portrait de Albanese, dont le travail inlassable et les prises de position l’ont mise dans le viseur de puissances mondiales comme Israël et les États-Unis. Réalisateur engagé, Cotteret lui donne la parole pour raconter et analyser les violences commises à Gaza et leur caractère génocidaire. Le film est également le récit triste d'une ville résistante dont les citoyens ont choisi de dire non à la colonisation, non à l'exil, défendant à tout prix la terre, la liberté et la dignité. 

Si Gaza occupe une place centrale dans ce documentaire, Cotteret ne se contente pas de se concentrer sur l'enclave palestinienne. Le film fait également le point sur la colonisation israélienne accélérée et cette répression quotidienne contre les Palestiniens.

Pourquoi ce silence mondial face un projet colonial à une échelle aussi massive? Comment explique-t-on l’inaction du Conseil de sécurité, et l’impunité des acteurs responsables des crimes de guerre? Quel rôle aujourd'hui pour l’ONU?  Tant de questions qui soulèveront ce documentaire dont la projection coïncide avec la célébration de la Journée internationale des droits de l'homme. Seule projection: le Rio, le 10 décembre à 19h00. Et n'oubliez pas que Francesca Albanese sera présente et répondra à vos questions lors du débat qui suivra le film.

I.A.

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