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Coupe du monde des clubs : Un oncle Sam au juteux sésame…

Par Wahid SMAOUI

De la Pennsylvanie au Tennessee en termes d’Etats et de la Philadelphie à Nashville en termes de villes, tel est l’itinéraire que suivra l’EST pour les besoins de son deuxième match de poules. Et ce, à l’épreuve d’un LAFC à apprivoiser impérativement.
Après avoir ployé le plus logiquement du monde face aux Brésiliens de Flamengo, le représentant tunisien à cette 21e édition de la Coupe du monde des clubs est tenu impérativement de l’emporter pour sinon continuer à entretenir l’espoir d’une qualification aux 8es de finale, soit les matchs à élimination directe, du moins engranger de substantiels bonis, aussi bien au niveau du renom du club et par extension celui de la Tunisie, qu’au plan strictement pécuniaire, une victoire en phase de poules valant 6 mil-lions de nos dinars ou à un degré moindre, une parité rapportant 3 millions de dinars, outre les 30 mil-lions de dinars qui ont déjà royalement renfloué dans les caisses du club rien qu’au titre de la participation à cette joute planétaire. Cette empoignade face aux compatriotes de l’oncle Sam n’est en aucune façon à vendanger, s’assimilant à un véritable sésame, valant les gratifications les plus juteuses et les plus ragoûtantes. Cela dit, les Sang et Or ont eu à constater d’entrée de jeu le criant hiatus entre le niveau africain et le diapason mondial. Allusion à cette maestria technique des Brésiliens, leur collectif admirablement lubrifié, leur football brillantiné et même quand les solutions venaient à manquer, le possesseur du ballon use de son impressionnant potentiel technique pour «effacer» son ou ses vis-à-vis en un tournemain. C’est dire qu’à la clé de leur match d’ouverture, les «Vert et Blanc», les couleurs qu’ils ont arborées face aux Brésiliens et qui renvoient à celles qu’ils portaient à leur naissance en 1919, n’ont pas à rougir de cette défaite face à plus forts qu’eux mais, pour leur apparition de ce soir, ils n’ont pas droit à l’erreur face à Los Angeles Football Club, un adversaire à sa coupe au vu du niveau de mise dans la Major League Soccer (MLS), créée en 1993 mais qui n’a réellement démarré qu’en 1996. Un rival visiblement de la taille des Tunisiens au regard également de la prestation qu’il a fournie lors de la journée de départ soldée par une défaite (0-2) face à Chelsea tout aussi logique que celle des Sang et Or contre Flamengo, Britanniques et Brésiliens ayant pratiquement joué à l’économie.

S’enhardir franchement devant
Il est unanimement admis que dans ce genre de tournoi donnant à voir une phase de poules, chaque groupe étant composé de quatre équipes, donc trois matchs à disputer, le deuxième se prévaut toujours de la portée la plus décisive. D’où une obligation de résultat d’autant plus impérieuse que la pre-mière confrontation a été soldée par une défaite, un constat valant pour les deux équipes. Concernant le Onze tunisien, Kanzari est appelé à revoir sa copie, chaque match ayant sa vérité propre. Ainsi devrait-on voir des remaniements dans tous les compartiments du jeu comme à titre extrapolatif en défense où Bouchniba, un tantinet plus offensif que Ben Ali, serait titularisé sur le flanc droit, alors que Ben Saïd dans les bois, Ben Hamida sur le côté droit et la paire Meriah-Tougaï dans l’axe seront sans doute solides au poste. C’est bien la ligne médiane qui devrait tarabuster le plus le coach espérantiste. A ce sujet, si Ogbelu se réclame désormais du statut de titulaire en puissance, quelles que soient les données d’avant-match, Guennichi, connu beaucoup plus pour sa vocation défensive céderait sa place à Derbali, plus créatif et davantage tourné vers l’offensive. Par ailleurs, d’épais nuages ombreux entourent la titularisation des deux principaux animateurs offensifs, quatre noms se disputant deux places, à savoir Sasse et Jebali, qui ont débuté la partie face aux Brésiliens, et leurs suppléants en seconde période, Mokwana et Konate. Et quand bien même ces deux derniers auraient laissé de meilleures impressions, rien n’indique qu’ils feront partie du Onze de départ et c’est à Kanzari de mitonner l’assortiment le plus judicieux. Outre un autre achoppement à outrepasser, le poste d’avant de pointe à trancher entre Rodrigues et Jabri, le premier incarnant l’expérience mais dont le rendement est mitigé ces derniers temps, le second manquant certes de vécu au plus haut niveau mais pétant le feu et fringant de pugnacité. Sur un autre plan, le coach sang et or est appelé à trouver la panacée quant au meilleur moyen de tirer profit du potentiel de Blaïli sur qui repose l’essentiel des manœuvres offensives de l’équipe, une donne à lénifier au risque de voir le rendement offensif en grande partie garrotté pour peu que l’Algérien soit muselé. De surcroît, le rôle de principal exécutant de balles arrêtées est à revoir pour un profil de finisseur. Quoi qu’il en soit et quels que soient les noms de départ, il s’agit avant tout d’une question d’équilibre compartimental à concocter et d’un comportement de guerriers à honorer. Une victoire dans un cadre aussi enchanteur que la ville de Nashville, célèbre pour ses sites pittoresques et son surnom de «Music City», est d’autant plus à la portée que l’adversaire américain n’a été créé qu’il y a 11 ans (2014), n’ayant accédé en LMS qu’en 2018. Même si sa sainteté grisbi lui a fait rapidement gravir les marches de la notoriété…

W.S.

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