Si vous n’avez pas aimé la cérémonie d’ouverture, diffusée directement sur la télévision nationale tunisienne, ce n’est pas grave. L’essentiel, ce sont les films qui rythmeront cette semaine, dans toutes les sections. Retour sur une soirée qui a divisé les professionnels comme la toile…
Le festival des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) a débuté sa 36e édition samedi soir au Théâtre de l’Opéra de Tunis, accueillant des cinéastes et professionnels du cinéma de divers pays arabes et africains. Cette année, le festival se déroule sans tapis rouge à l’entrée, un choix symbolique visant à retrouver l’esprit engagé de l’événement. La manifestation, qui se tient du 13 au 20 décembre 2025, propose des projections dans divers lieux à Tunis et dans d’autres régions.
La cérémonie d’ouverture, qui a commencé avec un retard d’une heure, a été marquée par la projection du film d’ouverture “Palestine 36” de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir. Le directeur des JCC, Tarek Ben Chaabane, a mis en avant l’importance du festival dans le paysage cinématographique arabe et africain, tout en réaffirmant son engagement envers le cinéma d’auteur.
Un hommage a été rendu à Ziad Rahbani à travers une performance musicale, et un Tanit d’or honorifique a été décerné au producteur tunisien Abdelaziz Ben Mlouka. Des hommages posthumes ont également été rendus à plusieurs figures marquantes du cinéma.
La sélection officielle comprend 42 films de 19 pays, avec des compétitions pour les longs-métrages de fiction, documentaires et courts-métrages. La Palestine est particulièrement mise en avant cette année, avec plusieurs œuvres en compétition, dont le film de Jacir qui aborde la révolte arabe de 1936.
Le festival met également en lumière des cinémas arménien, philippin, espagnol et latino-américain, ainsi qu’une section dédiée aux enjeux environnementaux.

