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Editorial : Une vérité indéniable …

Par Chokri Baccouche

S’il y a bien une chose que les dirigeants et les intellectuels israéliens détestent autant que les Palestiniens, c’est bien l’ONU. On l’aura certainement deviné : l’Organisation onusienne n’est pas portée en odeur de sainteté et fait l’objet d’une aversion sans nulle autre pareille du côté de Tel-Aviv, parce qu’elle ne cesse de critiquer et dénoncer, à juste titre, les dérives sanguinaires et inhumaines et les génocides perpétrés par l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés.

Les rapports accablants publiés régulièrement par l’ONU et ses différentes agences sur les exactions subies par les Palestiniens sont vécus en Israël comme un véritable cauchemar, car ils portent gravement préjudice à l’image d’une entité sioniste dont le seul nom évoque l’horreur personnifiée et inspire le dégoût.

Aux yeux des dirigeants et de l’intelligentsia israéliens, l’ONU est, depuis quelque temps, une cible à abattre coûte que coûte et à n’importe quel prix, comme le prouve un article au vitriol, publié il y a quelques jours par le Jérusalem Post. David M. Weinberg, l’auteur de cet article, a visiblement le cœur gros.

Il estime que le « parti-pris » de l’ONU contre Israël et sa « position anti-américaine » atteingent des sommets. Pour réparer ce « crime de lèse majesté », le sieur Weinberg incite les Etats-Unis à « mener un processus mondial de repentance et de réparation en supprimant totalement le financement de l’ONU » et en remplaçant l’instance internationale par « une série d’organismes professionnels exempts d’hostilité féconde envers les juifs et les Israéliens et libérés des idéologies radicales ».

Pas du tout étouffé par une intelligence sournoise qui affectionne l’art de travestir la réalité, comme c’est le cas d’ailleurs pour tous les dirigeants israéliens, l’auteur de l’article pense que «l’antisionisme totalitaire» prévalant actuellement dans le monde « a permis aux élites occidentales de présenter les Palestiniens comme des personnes de couleur noble, opprimées et privées de leurs droits et les Israéliens comme des blancs ignobles, oppressifs et racistes ».

Pis encore, il accuse l’ONU de consacrer des sommes colossales devant financer les actions des agences chargées de fournir des aides aux Palestiniens, alors que ces fonds « servent en réalité à diaboliser Israël ».

De fil en aiguille, David Weinberg s’en prend, comme il fallait s’y attendre, à la Cour Pénale Internationale qui a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense , Yoav Gallant « sur la base de mensonges malveillants et d'abus répétés de ses propres procédures », ainsi que la Cour internationale de justice, qui a « faussement accusé Israël d'occuper illégalement les territoires contestés de Judée et de Samarie ».

Il qualifie de grotesques les accusations de génocide, d’apartheid et de crimes contre l’humanité portées contre Israël et qui « circulent entre l’ONU, la Cour Internationale de Justice, la Cour Pénale Internationale et des organisations non gouvernementales comme Amnesty International et Human Rights Watch ».

Adepte des solutions radicales, l’auteur de ce brulot anti-ONU se dit fermement convaincu que l’Organisation ne peut pas être réformée, car non seulement elle « fonctionne sans boussole morale, mais elle a développé également une mentalité complaisante envers les tyrans. Pis encore, elle est devenue un geyser intarissable de corruption morale et intellectuelle qui enseigne à l’Occident que les mensonges sur Israël sont des vérités et les vérités des mensonges ».

C’est ce qui expliquerait selon Weinberg pourquoi l’Occident ne peut plus, de manière générale, « distinguer entre victime et oppresseur, réalité et propagande, bien et mal ».

Oh la vache ! Y a pas à dire ; les Israéliens ont une dent de dinosaure contre l’ONU et veulent à tout prix la zigouiller. Pour arriver à leur fin, ils ont un sacré culot de travestir la réalité en jouant à fond la caisse la victimisation. L’auteur de cet article, véritable tissu de mensonges et de contre-vérités, plaide en réalité en faveur d’une cause perdue d’avance et défend pour ainsi dire l’indéfendable.

Son argumentation est tellement naïve qu’elle ne peut convaincre même les esprits simplistes. Malgré les preuves formelles que l’armée sioniste a commis des atrocités, au vu et au su de toute la planète, le sieur Weinberg prend les citoyens du monde pour des canards sauvages et veut les persuader que les dirigeants de son pays sont innocents et qu’ils n’ont en aucune façon commis un génocide.

La corde de ce journaliste à « quat’sous » est, en fait, tellement grosse qu’elle ne risque pas de passer sans encombre même à travers le gosier d’une baleine bleue.
N’en déplaise à M. Weinberg et à tous les dirigeants sionistes, les rapports accablants de l’ONU et de ses nombreuses agences qui dénoncent les crimes et les exactions commis par Israël dans les territoires occupés ne sont que pure vérité. Une vérité qui crève l’écran et saute aux yeux.

Une vérité si évidente que l’entité sioniste ne peut ni étouffer, encore moins travestir dans l’espoir hypothétique de renverser la vapeur et sauver une image en piteux état. Une vérité indéniable et bien embarrassante inscrite désormais dans les annales de l’histoire.

Plus précisément dans la rubrique des pays voyous, mis au ban de la communauté des nations pour ses viols incessants du droit et des conventions internationales, ses crimes de guerre, ses génocides, ses exactions inhumaines et sa spoliation de la liberté d’un peuple et de son territoire par la force, depuis voilà plus de 70 ans…

C.B.

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