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Supercoupe : Pour une saison en floraison

Wahid SMAOUI 

Après les funambulesques péripéties d’un match barrage totalement indu, l’apothéose originelle s’invite le plus sensément. Dans la parure d’un remake de la dernière édition oscillant entre confirmation pour les Sang et Or et amende honorable pour les Beylicaux.

Etre pris à son propre jeu, voilà une situation qui va comme un gant à une instance fédérale n’ayant pas trouvé mieux que de nous «tirer un lapin de son chapeau de magicien», entendons cette histoire de demi-finale entre le finaliste de la coupe et le dauphin du championnat de l’exercice écoulé. Ayant déjà assez épilogué sur ce sujet, contentons-nous de rappeler que la FTF doit avoir nourri moult regrets, après le cruel sentiment d’avoir été «mal récompensée», subséquemment à la pantalonnade effectuée par l’USM qui, «en guise de gratitude», a posé un lapin (rébarbative histoire de lapins décidément) à tout le monde. Maintenant que l’affiche canonique a été rétablie, abandonnons-nous au soulas d’une fiesta au rutilant taffetas.

Pour la deuxième fois consécutive, les puristes auront droit au même panonceau, ST-EST, de la dernière édition de la Supercoupe, avec un état d’esprit foncièrement dissemblable, une propension à la confirmation pour les Sang et Or, une irrésistible appétence de rétorsion pour des Stadistes un chouia revanchistes. Et ce, après les quatre duels de la saison écoulée, une parité à l’aller du championnat (2-2) au goût de défaite si l’on tient compte des péripéties farfelues du match, et trois revers étriqués, soit le retour, la supercoupe et la finale de la coupe, sur lesquels les Bardolais n’ont toujours pas de cesse de gloser.

Le gros bout du bâton pour les Beylicaux ?

Tout étant question de situationnalité, le contexte actuel a de quoi rééquilibrer la donne générale. En rang serré depuis le démarrage de la saison, le ST, tiré au sort comme le club hôte, raison pour laquelle on l’évoque en premier, a effectué une pré-saison des plus estimables, Chokri Khatoui, son timonier à la barre technique, ayant pu compter sur la totalité de son effectif. Il y a d’abord les habituels Khalfa, Ouerghemmi, Sahraoui, Arous, Mugisha, Touré, Ndaw, Smaâli et ce diable de Ayari qui ne fait que captiver l’attention et sur lequel reposent les espoirs des inconditionnels stadistes pour un dénouement heureux cet après-midi. A ce beau monde est venue s’adjoindre une brochette de nouveaux enrôlés, certes puisés dans des clubs qualifiés de second rang mais promis à un riant avenir, au premier rang desquels l’ex sociétaire de la JS de la Manouba, un certain Mohamed Amine Khemissi qui fera certainement vite de parler de lui et qui a déjà fait oublier son prédécesseur au poste, Laifa, le transfuge stadiste qui portera justement la casaque rivale tout à l’heure. Outre les Guezmir, Jaouadi, Hanchi qui s’échineront, en cas de participation à la fête, à prouver tout le bien qu’on pense d’eux. Ne dit-on pas qu’ «il y a des trésors cachés dans les petits ruisseaux qui ne se révèlent pas dans l’océan» ? Cela dit, les matchs amicaux, dont le petit camouflet essuyé face au malabar Ahly du Caire, riche en enseignements en dernier ressort, ponctués par le match barrage, certes à ne pas appréhender comme un baromètre fiable face aux doublures monastiriennes, mais toujours bon à prendre, devraient avoir permis à Khatoui de présenter ce soir un ensemble aguerri et endurci, à la hauteur de l’événement. Alors, le gros bout du bâton pour les Stadistes cette fois-ci ?

Les tintouins pour Kanzari ?      

Côté espérantiste, l’inter-saison n’a pas été un «fleuve tranquille», allusion aux fracassantes frasques de certains joueurs qui ont pris un air de vedette  et qui, après l’expédition mondialiste, ont fait preuve d’irresponsabilité éhontée, s’offrant de folâtres rallonges de vacances, en totale incompatibilité avec leur statut de professionnel. Entendons les Sasse, Rodrigues, Mokwana et surtout un Belaïli qui passe maître dans l’art de la désinvolture. En attendant d’y voir plus clair en ce qui concerne les deux Brésiliens et le Sud-Africain, les informations filtrant de ce véritable carcan de glace qu’est le parc B étant chiches à l’envi, l’Algérien a repris du service, comme si de rien n’était en dehors, ébruite-t-on, d’une…  sanction financière. Heureux qui comme le Fennec… Outre l’absence d’Ogbelu, en voie de succomber à l’appel d’aguichantes sirènes, et celle de Ben Saïd et Jebali, blessés. Tous ces désagréments n’empêcheront pas toutefois le coach sang et or de présenter un Onze le plus compétitif possible, tous les autres joueurs, Tougaï et Konaté en tête, ainsi que le latéral droit Bouzaïene, l’avant de pointe Diakité, et  les nouvelles recrues comme Younes Rached et Ibrahima Keïta, en ont mis un bon coup pour honorer comme à l’accoutumée le rang lustré de leurs couleurs. Cela dit, il est réjouissant de s’attendre à admirer un stade diapré des drapeaux flamboyants des deux équipes. Espérons que les fans «vert et rouge» emboîteront le pas à leurs pendants «sang et or» au sein desquels les billets sont partis comme de petits pains. Un 2e sacre en supercoupe après celui de… 1966 et deux finales vendangées en 1960 et… 2024, en vaut bien la chandelle, contre 7 sacres de l’EST, le premier en 1960, le dernier en date lors de l’édition passée, tous deux face, prémonitoire coïncidence ou pure fortuité, à son émule de ce soir, un ST plus conquérant que jamais.

W.S.

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