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Projet de loi de finances 2026 : Un coup d’accélérateur à la mobilité électrique ?

Par Hassan GHEDIRI

Le gouvernement vient de dévoiler son projet de loi de finances pour l’année 2026 dans lequel il prévoit une batterie de mesures destinées à renforcer l’électrification du parc automobile. Détails.

L’on peut dire que le gouvernement a respecté les échéances en ce qui concerne le parachèvent de l’exercice le plus délicat qui lui est exigé chaque année durant l’automne, à savoir la divulgation du projet de loi de finances. Depuis mercredi, le document mis en ligne par le ministère des Finances est passé au peigne fin par les spécialistes et commenté par des milliers d’internautes sur les réseaux sociaux.

Comme tous les projets de loi de finances, celui de 2026 ne déroge pas à la règle et se trouve aussitôt épinglé pour de multiples dispositions qui viennent alourdir davantage les charges fiscales sur les opérateurs économiques et les contribuables. Les impôts continueront en effet à être l’instrument privilégié employé par l’Etat pour renflouer ses caisses. En contrepartie, des exonérations fiscales sont prévues dans le PLF2026 telles que celles destinées à accélérer la transition énergétique dans le secteur du transport à travers la promotion de la mobilité électrique.

Ainsi, dans le nouveau budget proposé par le gouvernement, il y aura davantage d’incitations pour l’utilisation des véhicules à motorisation électrique à travers l’allégement des taxes et droits de douanes appliqués à l’importation des véhicules hybrides rechargeables équipés de moteur thermique et électrique.

Les voitures de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport de moins de 10 personnes ainsi que les véhicules destinés au transport de marchandises équipés de motorisation hybride seront totalement exonérés de la taxe de consommation. Cette exonération a été appliquée jusqu’ici aux véhicules équipés uniquement de moteurs électriques. Ces véhicules à motorisation électrique bénéficieront également de réduction des droits de douane et de la TVA qui seront respectivement fixés à 10 et 7%.

Il est important de souligner que ces dispositions avaient été déjà proposées l’année dernière dans le projet de loi de finances avant de tomber lors des discussions des commissions. Dans un groupe Facebook dédié aux voitures électriques en Tunisie et qui compte plus de 35 mille membres, c’est autour de ces exonérations que les discussions tournent depuis mercredi soir.

A voir les commentaires, les attentes sont grandes mais aussi des méfiances justifiées par une sorte de certitude que c’est aux concessionnaires automobiles que revient le dernier mot. Cela n’empêche qu’il y a une volonté de la part des pouvoirs publics de donner un coup d’accélérateur à la mobilité électrique dans le pays. Par choix ou par obligation, l’élimination progressive des barrières douanières ne manquerait pas de faire accroître l’engouement pour les véhicules électriques.

La transformation souhaitée devait être encouragée par le développement de l’infrastructure adaptée, avec notamment la multiplication des bornes de recharge dont le nombre très réduit constitue aujourd’hui un des principaux freins à l’électromobilité en Tunisie.

H.G.

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