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Recrutement dans la fonction publique : L’égalité des chances, une priorité qui ne doit pas être négligée…

Par Myriam BEN SALEM-MISSAOUI

Alors que le budget de l'Etat de 2026 prévoit le recrutement des chômeurs de longue durée parmi les diplômés, les appels se multiplient pour assurer la transparence de cette opération d'autant que notre administration est gangrenée par la corruption...

La députée au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Fatma Mseddi, a appelé, avant-hier, à une réforme profonde de la fonction publique et de son mode de recrutement.

Dans un post sur Facebook, intitulé « Jusqu’à quand ce désordre dans la fonction publique ? », Fatma Mseddi a sévèrement critiqué le silence du gouvernement face aux diplômes falsifiés, alors que des milliers de doctorants et de hauts diplômés restent au chômage. La députée a ensuite qualifié d’irrationnel le fait que certains recrutés au sein de la fonction publique échappent aux concours, tandis que d’autres sont obligés de passer par des parcours complexes et des concours éprouvants.
N’est-ce pas une discrimination flagrante qui bafoue le principe d’égalité des droits et des chances ? », a-t-elle poursuivi.

Fatma Mseddi a également expliqué que cette politique d’inondation de l’administration par des recrutements sans valeur ajoutée intellectuelle et créative constitue un crime envers l’État, son budget et la jeunesse compétente. Fatma Mseddi a également expliqué que cette politique d’inondation de l’administration par des recrutements sans valeur ajoutée intellectuelle et créative constitue un crime envers l’État, son budget et la jeunesse compétente.

Enfin, elle a plaidé pour une réforme de la fonction publique basée sur la compétence et l’intégrité et non sur l’appartenance, les recrutements anarchiques ou les diplômes falsifiés, au détriment des cerveaux des doctorants et des hauts diplômés.

Egalite des chances…

Selon certains observateurs, les procédures suivies par l’Etat dans le recrutement des agents autres que fonctionnaires ne favorisent pas le principe d’égalité des chances. En effet, selon l’expert en économie et finances, Mohamed Salah Jennadi : « Il n’est un secret pour personne que le favoritisme est de mise dans tous les secteurs en Tunisie, notamment dans les recrutements.

Ces démarches malsaines et malveillantes ont eu un impact très négatif sur le rendement et le bon fonctionnement de l’administration tunisienne. De fait, il faut revenir à la règle qui consiste à assurer le principe d’égalité des chances. Ce principe est une vision de l'égalité qui cherche à faire en sorte que les individus disposent des "mêmes chances", des mêmes opportunités de développement social, indépendamment de leur origine sociale ou ethnique, de leur sexe, des moyens financiers de leurs parents, de leur lieu de naissance, de leur conviction religieuse, d'un éventuel handicap, etc. Et nous savons qu’après 2011, le facteur partisan a été respecté à la lettre par ceux qui ont été au pouvoir en permettant à leurs fidèles d’intégrer la fonction publique sans même avoir les compétences pour exercer les fonctions qui leur ont été confiées ».

Et d’ajouter : « A mon avis et pour mettre fin à ces dépassements, l’Etat doit mettre en place un dispositif basé sur la transparence et sur la compétence. Il faut, alors, suivre les normes internationales qui consistent à respecter un processus compétitif transparent et équitable pour toute vacance de poste. Les présélections des candidats sont conduites avec la plus grande rigueur professionnelle, qui évalue les candidats, selon des critères clairement définis, leurs compétences et capacités pour le travail envisagé et les priorités de l’Etat. Je dirais même que l’administration tunisienne est à ne repenser en commençant par les ressources humaines qui sont appelées à s’adapter à la politique générale de l’Etat ».

M.B.S.M.

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