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Ligue 1 - 1ère journée : Esprit revanchard et… traquenard

Par Wahid SMAOUI

Même si elle n’existe pas dans sa forme traditionnelle, la valse à deux temps dans sa dimension informelle ne peut l’être que dans notre vénérable championnat. Place donc à la deuxième partie d’une ronde inaugurale dominée par un USM-ST aux miasmes revanchards.

L’empoignade du «Ben Jannet» tient irrécusablement l’affiche pour plusieurs raisons. Outre l’étincelant classement que les deux équipes ont moissonné la saison écoulée, notamment les Ribatiens, tout parés qu’ils sont toujours de l’auréole de dauphin qui les a propulsés en Ligue des champions africaine, Usémistes et Stadistes restent sur deux confrontations cyclopéennes, toutes deux méritoirement remportées par les Beylicaux. La première le fut dans le cadre de la demi-finale de coupe, la seconde dans les confins du match barrage qualificatif à la Super coupe pour le compte du défunt exercice. Ce dernier duel n’en était pas vraiment un du fait que les Bleus ont «mandaté» ce jour-là, au mépris de l’éthique sportive et prétextant de captieux arguments, leur deuxième équipe, battue à son tour le plus logiquement. Autant donc d’aiguillons de nature à fouetter l’ardeur sportivement vindicative des Usémistes. Au même titre que des Bardolais qui auront à cœur de confirmer cet ascendant, quoiqu’il leur faille pour y parvenir un surpassement d’autant plus astronomique qu’ils seront sevrés pour la première fois de leur plaque tournante, Bonheur Mughisha, parti sous d’autres cieux, et probablement de Khalil Ayari qui vient de séjourner en Suisse pour un possible transfert. Et quand bien même elle serait de retour, la pépite stadiste pourrait avoir l’esprit quelque peu troublé par cette posture à califourchon qui caractérise son présent footballistique. 

Pour un autre costard de départ  
Au Zouiten, tous les ingrédients d’un match-piège sont réunis, pour peu que la JSO refasse un peu son exorde de saison du dernier exercice. La possibilité de réaliser un haut fait est d’autant plus plausible que les Omraniens ont effectué une intersaison plutôt feutrée, dont pas grand-chose a filtré. Une impression d’opacité accentuée par la nature de l’apport que peut leur offrir leur nouvel entraîneur, un Mohamed Arouri, enfant de l’ASA, ayant évolué à l’ASM et à… l’ESS qu’il bravera tout à l’heure, qui a fait le plus clair de sa carrière jusqu’ici dans des championnats abscons, à la limite de l’ésotérique pour nous autres Tunisiens, à savoir au Kazakhstan, en Ukraine et en Lituanie. Quant aux Sahéliens, ils peuvent légitimement se targuer d’avoir mené une préparation au pas de charge, allusion à l’intronisation de Zoubaïer Baya à la présidence du club, à l’enrôlement de Lassaâd Dridi à la barre technique, ainsi qu’à une opération-recrutement des plus pointilleuses. Plus jamais une entame de saison aussi calamiteuse que celle de l’exercice écoulé, la plus catastrophique de toute leur histoire, tel sera le credo majeur qui éperonnera les Etoilés au premier coup de sifflet de la saison.

C’est un peu cette même profession de foi que déclamera le CSS en guise d’entrée en matière après l’une des saisons les plus poussives qu’il a vécues. Mohamed Kouki, qui a laissé les meilleures impressions de par le passé, de retour, Ali Maâloul, le capitaine emblématique également, une réception aux enivrantes fragrances nostalgiques récemment vécue, quoi de plus motivant pour un prologue victorieux. Le hic toutefois est qu’en face, il y aura une ESZ qui a pris une envergure d’autant plus imposante que l’artisan de cette métamorphose est, de nouveau, au timon technique, Anis Boujelbène, le minouchet justement de Sfax qui n’a pour lui aucun secret.                                                                                       Au 7 mars de Ben Guerdane enfin, ce sera un saut dans l’inconnu entre une Union sudiste et des Cigognes nordistes ayant mené une préparation plus ou moins boitillante au vu des incommensurables déboires endurés. Un duel aux contours d’autant plus indiscernables que les deux entraîneurs, Nidhal Khiari et Wajdi Bouazzi, n’ont pas encore eu l’heur de nous gratifier de leur potentiel. Avoir la haute main technique dès l’entame de la saison est une belle opportunité pour démontrer toute l’étendue de leur expertise.

W.S.

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