Par Wahid SMAOUI
Pour la sixième fois, le résultat d’un match a été adultéré. Le fléau est endémique, caverneux, sépulcral. Tout le monde le sait, mais le sujet, depuis des lustres, demeure inviolable. De quel (après)match peut-on parler ? Quel mérite peut-on magnifier ?
Les erreurs arbitrales ont toujours existé et elles seront toujours légion dans tous les stades du monde. Quand cependant aller jusqu’à se faire un sang d’encre ? Sortir de ses gonds, être scandalisé, mettre à l’index et proscrire ? Quand ? Quand la mauvaise foi de l’homme en noir (comme cette qualification originelle s’accommode parfaitement à nos putatifs d’arbitres !) saute aux yeux, que la déloyauté est flagrante, que les «fourberies» (Scapin devrait se retourner dans sa tombe) sont saisissantes. A l’instar de ce penalty décrété par le sieur «Boulaâres» (le fêtard pour traduire littéralement, ce qui serait prémonitoire pour que sa fête soit faite), attendu que le plus novice des arbitres connaît le règlement, l’un des plus basiques en football, quand la balle ricoche sur n’importe quelle partie du corps et touche subséquemment la main, en position naturelle de surcroît. Feindre de n’y voir que du bleu ne peut être que synonyme de perfidie, d’ignominie, de pleutrerie. C’est ce dont notre bambochard s’est rendu crapuleusement coupable. Pécheur également quand il n’a pas sifflé un penalty plus que patent en faveur du ST en seconde période. Dégonflé, couard et pusillanime aussi, pour n’avoir pas bronché à la face de Belaïli quand il a proféré des insanités et autres jurons, pour la énième fois, les images étant éloquemment parlantes. A propos de l’Algérien, s’il est irréfutable que sur le plan strictement footballistique, il est décisif pratiquement à tous les coups, il se réclame, et c’est une lapalissade que de l’affirmer, d’un comportement exécrable, affreux, imbuvable. De quel «halo de gloire» jouirait-il pour bénéficier de l’indulgence, de la mansuétude non seulement des arbitres mais aussi de ses propres dirigeants ? Comme cette permissivité dont il a fait preuve, avec la bénédiction de son «agent» qui n’est autre que son paternel, le feuilleton MCA, plié «toutes affaires cessantes» sur fond de trahison, de scélératesse et surtout d’ingratitude à l’égard du club qui l’a repêché de la perdition et permis de rebondir et de se refaire un nom. Vraisemblablement, le poids (lourd) que pèse le Fennec au sein de l’équipe, ainsi que les alléchants bonis qu’il fait moissonner à son club, comme à titre indicatif et non restrictif, les 6 milliards de la victoire dont il a été l’artisan contre Los Angeles en coupe du monde des clubs… lui autoriseraient toutes les lubies et toutes les incartades du monde.
Et tout le tralala …
Que dire d’un match dont l’unique but est une pasquinade arbitrale, génératrice de résultat frelaté ? Allons-y quand même, histoire de faire durer la momerie en question et faire comme nos vénérables glossateurs des plateaux qui rivalisent de pitreries analytiques. Ainsi l’EST a-t-elle joué en 4-4-2 pour le troquer après la pause contre un 4-3-3 quand Dhaou a supplanté Rached. Les Sang et Or ont, comme à leur accoutumée, eu la possession du ballon avec par intermittences des occasions nettes de scorer, comme celles de Konaté, Tka et Diakité. Quant au ST, il a misé sur un jeu en transition et s’est à son tour créé de sérieuses opportunités, celles de Ayari et Touré en particulier. Les fans «vert et rouge» escomptaient en fait une meilleure prestation de leurs favoris, notamment Ayari et Khemissi, d’autant plus que l’association Guenichi-Derbali, qui s’est caractérisée par sa lenteur dans la reconversion du jeu, était parfaitement prenable et, derrière elle, l’arrière-garde adverse. Et patati et patata qui ne changerait rien à la nature abâtardie du résultat. Au fait, où était passée la VAR ? Ah, oui, comme on nous l’a signifié, elle est encore en butte à cette histoire sans queue ni tête d’appel d’offres… Laisse béton (t’inquiète mon frère), elle refera «miraculeusement» surface quand les tribuns de notre guenilleux foot, les vrais décideurs, silhouettes indiscernables, jugeront le moment opportun.
W.S.