Par Wahid SMAOUI
Et d’entrée, bonjour les entourloupes ! Et ce, de la part d’une instance fédérale qui fait une trouvaille non dénuée d’originalité et d’excentricités. A savoir un match barrage pour déterminer le deuxième protagoniste de la supercoupe. Qui s’amuserait à surenchérir ?
De tout temps et conformément à l’usage de mise, et les exemples ne manquent pas pour le corroborer, en cas de doublé moissonné par une tierce équipe, celle-ci croise le fer dans le cadre de la supercoupe subséquente, au finaliste de le coupe. Et jamais par le passé un quelconque recours à un match barrage de ce genre n’a été décrété. Et pour le cas de figure, l’affiche du challenge en question aurait renvoyé sans ambages à un nouveau derby tunisois EST-ST. Quelle mouche a piqué la FTF pour qu’elle s’emmêle les pinceaux, se coupe les cheveux en quatre et prenne un malin plaisir à emmouscailler les autres, les « Vert et Rouge » dans la présente arlequinade ? Quoi qu’il en soit, cette décision ne ressemblerait en rien à une nigauderie, fruit d’une toquade, œuvre de toquard. Par quel(s) motif(s) aurait-elle été instiguée ? Et là, on peut conjecturer à sa guise et extrapoler sans flemmardise. Rien que compte tenu des relents d’une gestion fédérale dont l’inféodation à l’ « ancien régime », incarné de funeste mémoire par le sieur Jarii, donc à des pratiques hétérodoxes et atypiques, aurait encore de beaux restes. En « homme de droit » invétéré qu’il est, de par sa formation juridique et sa casaque d’avocat, il a pleinement œuvré et « régenté » sous l’ère Jarii en tant que membre de la commission de football en salle, président de la commission des élections indépendantes, ainsi que de la commission nationale d’appel. Par ailleurs, et du haut de son perchoir fédéral actuel, il a comme adjuvant une cheville ouvrière des plus manœuvrières en la personne de Houcine Jenayeh, un autre « affidé » de l’ancienne époque. C’est dire qu’avec un aussi attrayant chapelet du « bon vieux temps », il est malcommode de se défaire de besognes sentant le tripotage et le grenouillage à mille lieues à la ronde. Et cette histoire de barrage dégage des odeurs pestilentielles du même acabit. Sur un autre plan, et comme surgi de nulle part, tout ce qui a trait à la coupe, sous toutes ses coutures, n’étant en rien son apanage, le dauphin du championnat, donc une épreuve à part, non seulement ravigoté sans bourse délier par cette décision aussi infondée qu’immotivée, trouve le moyen de dicter ses volontés en marchandant la date avancée. Nul besoin d’ergoter sur le mobile sous-jacent à cette présomption de revenant. Côté bardolais, en dehors d’une doucette et soyeuse récrimination, habitués à se replier dans leurs entournures, à se complaire dans leur carapace de souffre-douleur d’une coterie sans foi ni loi, les dirigeants s’y sont faits sans heurt. Au grand dam de leurs supporters, courroucés par les exactions à répétition dont leur club est victime depuis des lustres, notamment ces dernières saisons, ne serait-ce à titre indicatif que la rétrogradation sournoisement orchestrée par la « camarilla » d’alors, soit Jarii et acolytes parmi même les plus hauts dirigeants sportifs. Les 3 coups du nouvel exercice annoncent à cor et à cri la pelletée de commotions à venir.
W.S.