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Editorial : Retour à la case départ…

Par Chokri Baccouche

Mon premier est un « N » qui inspire le naturel psychopathe, mon deuxième dégage en langue arabe les miasmes putrides d’un cadavre en décomposition, mon tout est un politicien criminel de guerre du genre fumiste et imposteur jusqu’à la moelle. De qui peut-il  bien s’agir ? Donner la réponse exacte à cette devinette qui sort un peu de l’ordinaire est en fait un jeu d’enfants.

C’est de Netanyahu, le Premier ministre israélien, qu’il s’agit bien évidemment et on peut dire que l’homme n’a pas du tout volé les syllogismes pas du tout gratifiants qui entourent sa sombre personnalité. Passé maitre dans l’art du louvoiement et des manigances crasses, Benjamin Netanyahu est également un sacré menteur. Le respect des engagements ne figure même pas dans le glossaire politique de cet homme qui prend soin de signer des accords avant de les violer peu de temps après sous des prétextes fallacieux et des mobiles créés de toutes pièces.

Véritable machine à travestir la réalité, il invente à chaque fois des justificatifs burlesques lui permettant d’assouvir son insatiable soif de vengeance et s’adonner librement à son activité ludique de prédilection. Celle de massacrer femmes et enfants sans discernement et verser son fiel génocidaire sur les populations civiles palestiniennes. Le propos est mesuré et le constat est corroboré par des preuves formelles et irréfutables.

Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu conclu le 10 octobre  entre le Hamas et l’entité sioniste, les bombardements se poursuivent en effet sur Gaza où les défenses civiles ont indiqué qu’au moins 45 Palestiniens ont été tués dans ces frappes. En tout, Tsahal, l’armée « la plus morale du monde », a violé la trêve à plus de cinquante reprises en dix jours. Plus cynique et inqualifiable encore : Israël a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où la population souffre de graves pénuries.

Pour justifier cette énième agression, tout à fait prévisible du reste, les dirigeants sionistes ont prétendu que deux de leurs soldats avaient trouvé la mort dans une attaque imputée aux combattants du Hamas à Rafah dans le sud du territoire palestinien. Manque de pot pour Netanyahu et la clique extrémiste de son gouvernement, le média indépendant Drop Site News a discrédité cette thèse absurde, précisant que l’explosion qui a tué les deux bidasses a été provoquée en réalité par un bulldozer israélien ayant roulé sur des munitions abandonnées par l’armée israélienne, et non par le Hamas.

Une fois n’est pas coutume et au grand dam du Premier ministre israélien, Washington a confirmé cette version des faits qui met à nu, encore une fois, les véritables intentions de l’entité sioniste dont les dirigeants portent en horreur la perspective d’une paix durable et d’une résolution du conflit sur la base de deux Etats.

L’examen, mercredi dernier, par le parlement israélien de deux textes visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en pleine visite du vice-président américain JD Vance, confirme de manière éloquente ce constat. Ce fait accompli, pas du tout surprenant du reste, donne la preuve formelle de la détermination des dirigeants hébreux à saborder toute perspective d’une résolution du conflit sur la base de deux Etats.

Plus de deux années après son déclenchement, la sordide et particulièrement meurtrière guerre à Gaza n’est pas près, de toute évidence, de connaitre son épilogue. Au mépris du droit international et au grand dam de la communauté planétaire, Netanyahu, qui envisage de présenter sa candidature pour un énième mandat à la tête du gouvernement israélien, cherche à prolonger indéfiniment le conflit pour achever son œuvre destructrice et concrétiser son rêve expansionniste.

Dans une interview au magazine Time réalisée le 15 octobre, le président américain Donald Trump a affirmé qu’Israël perdrait «le soutien des États-Unis» en cas d’annexion de la Cisjordanie. L’expérience a démontré qu’il ne faut jamais prendre aux pieds les belles promesses surtout celles-ci concernent un trublion protégé israélien qui jouit aux yeux de l’administration américaine d’une immunité inconditionnelle.

C’est à l’ensemble de la communauté internationale qu’incombe en fait la responsabilité historique d’agir en conséquence pour faire prévaloir le droit et la justice et peser de tout son poids pour libérer les Palestiniens du joug d’une occupation sioniste impitoyable et inhumaine. Il y va de la paix et de la stabilité non seulement au Moyen-Orient mais également dans le monde…

C.B.

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