Alors que les images d’enfants faméliques, de mères désespérées et de villes transformées en cimetières à ciel ouvert affluent chaque jour de la bande de Gaza, le silence de la communauté internationale résonne comme un aveu de complicité. L’inaction devant les crimes contre l’humanité perpétrés par l’entité sioniste n’est pas seulement une honte morale ; elle constitue un abandon flagrant des principes fondamentaux du droit international et de la dignité humaine.
Depuis des mois, Gaza vit sous un siège impitoyable, où la famine est utilisée comme arme de guerre. Les convois humanitaires sont bloqués, les hôpitaux détruits, les infrastructures civiles réduites à néant. Les enfants meurent non pas d’un mal naturel, mais de la faim, de la soif, du manque de soins, sous les bombes et dans l’indifférence presque totale d’un monde qui prétend pourtant défendre les droits de l’homme. Comment peut-on encore, avec un minimum de décence, parler de « droit à se défendre » face à ce qui s’apparente clairement à une stratégie d’anéantissement ?
Il ne s’agit plus de conflits, mais de massacres méthodiques, planifiés, documentés. Les Nations unies, Amnesty International, Human Rights Watch et d'autres organisations ont sonné l’alarme. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des milliers de morts civils, dont une majorité de femmes et d’enfants ; des quartiers entiers rayés de la carte ; une population affamée, prise au piège dans une enclave assiégée. Et pourtant, aucune sanction, aucun embargo, aucune rupture de relations diplomatiques. L’impunité règne.
Le deux poids deux mesures de la diplomatie internationale est aujourd’hui plus flagrant que jamais. Lorsqu’un autre pays, souvent non aligné ou hors du cercle des puissances occidentales, commet des exactions, les condamnations pleuvent, les résolutions s’enchaînent, les pressions économiques se déchaînent. Mais lorsqu’il s’agit d’Israël, toutes les lignes rouges deviennent floues, toutes les valeurs sont suspendues. On évoque la «complexité» du conflit, on détourne les yeux, on temporise, on ménage. Ce relativisme moral est insoutenable.
La souffrance des Palestiniens est devenue un bruit de fond dans le discours diplomatique global, un simple sujet de «préoccupation» dans les déclarations creuses des chancelleries. Pire encore, certaines grandes puissances apportent un soutien indéfectible à l’entité sioniste, allant jusqu’à fournir armes, technologies et couverture politique à ses opérations meurtrières. Ce soutien actif, dans un contexte de violations manifestes du droit humanitaire, équivaut à une participation indirecte aux crimes commis.
Le droit international est aujourd’hui piétiné. La Convention de Genève, qui interdit expressément le recours à la famine comme méthode de guerre, est ignorée. La protection des civils, principe fondamental de tout conflit armé, est bafouée. Les enfants de Gaza, réduits à l’état de spectres errants entre les décombres, ne sont plus que des statistiques anonymes dans les bilans macabres. Pourtant, chaque vie volée est une tragédie, chaque nom oublié est un échec pour l’humanité tout entière.
Il est temps de briser ce silence complice. Il est temps que les peuples, les citoyens du monde, les intellectuels, les artistes, les élus de conscience élèvent la voix, pressent leurs gouvernements, dénoncent cette hypocrisie institutionnalisée. Car se taire aujourd’hui, c’est cautionner. C’est accepter que la justice soit conditionnelle, que la vie de certains enfants vaille moins que celle d’autres. C’est permettre la reproduction de l’horreur.
L’histoire jugera. Elle retiendra que face à la famine imposée, aux hôpitaux bombardés, aux enfants enterrés sous les gravats, ceux qui pouvaient agir ont choisi de détourner les yeux. Mais il est encore temps de ne pas être du mauvais côté de l’histoire. Il est encore temps d’appeler les choses par leur nom : ce qui se passe à Gaza est un crime contre l’humanité. Et chaque jour de silence est un jour de plus où l’on trahit l’idéal même d’humanité.
Ne laissons pas Gaza mourir dans l’indifférence. Ne laissons pas les enfants mourir sans que justice ne soit rendue. Car au-delà des frontières, au-delà des calculs géopolitiques, il y a une vérité qui s’impose : celle du droit à la vie, inaliénable, sacré, et aujourd’hui foulé aux pieds dans le sang et la poussière de Gaza.
J.H.