Presque deux semaines après la découverte macabre de quatre corps dans la Seine, c'est la piste du tueur en série qui est privilégiée. Un homme d'une vingtaine d'années a été placé en examen.
Quatre corps repêchés dans la Seine et un seul accusé, un tueur en série présumé. Monji H., un Tunisien de 24 ans, SDF en situation irrégulière. Cet homme vivait encore récemment dans ce squat, en bord de fleuve, près d'une zone fréquentée par la communauté homosexuelle.
Comment les enquêteurs sont-ils remontés jusqu'au suspect ? De nombreux indices relient Monji H. aux quatre victimes. D'abord, juste avant le meurtre, le suspect aurait eu une relation sexuelle avec l'un des quatre hommes. Une preuve qui vient s'ajouter à de nombreux autres éléments révélés par l'enquête.
Photos, SMS et ADN
Des photos montrent ainsi le suspect avec la première victime, dont il aurait utilisé le téléphone le lendemain de sa disparition. Monji H. a également échangé des SMS avec la deuxième victime, dont il aurait utilisé la carte bancaire. La troisième victime et son meurtrier se seraient retrouvés au même endroit, au même moment. Et pour la quatrième victime, une trace d'ADN a été retrouvée sur le pantalon du suspect.
Quatre meurtres en seulement deux semaines. Mais a-t-il pu commettre d'autres crimes ? Peu probable, selon un expert. "Il y a peu de possibilités qu'il agisse dans une autre zone. Son parcours personnel, notamment son côté SDF, sa façon de vivre pourrait faire penser à quelqu'un qui est relativement normal, mais qui a une mauvaise gestion de ses pulsions", décrypte Florent Gathérias, un psycho-criminologue.