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Supercoupe de Tunisie : Pour une timbale originale

Par Wahid Smaoui

C’est ce soir que le la sera donné à un nouvel exercice qui fait sans ménagement irruption en pleine fournaise estivale, plutôt propice au farniente. Dans le cadre d’un duel ST-USM qualificatif à la finale de la Supercoupe, totalement indu…

 

La Supercoupe, voilà un rendez-vous propre à toutes les compétitions de mise dans le monde entier. Et partout elle se joue sur un seul match mettant aux prises le champion sortant au vainqueur de la coupe et en cas de doublé moissonné par une équipe, celle-ci croise le fer avec le finaliste de la coupe, comme c’est le cas pour la présente édition en Tunisie et qui aurait dû nous proposer en toute logique une empoignade tunisoise, EST-ST.  C’est que jamais, de par le passé, le dauphin du championnat, une compétition à part et n’ayant rien à voir avec sa pendante coupe, n’a été mêlé à une supercoupe, circonscrite à un seul match, à une finale directe pour consacrer comme son nom l’indique le super champion. Au nom de quelle prétendue jugeote nos édiles fédéraux ont-ils décrété cette balourdise aux relents de méprise ? Pourquoi se fourvoyer franco et gracioso pour s’assoir entre deux chaises, nager entre deux eaux, autrement dit ménager la chèvre et le chou, alors que rien, absolument rien ne s’y prêtait. Sauf s’il y a jeux de funambules ourdissant via conciliabules. Et par ces temps moroses, ça ne sent pas du tout la rose.

Et un impair de plus !
Nous parlions plus haut d’exorde de la nouvelle saison, il s’agit en fait d’un rendez-vous à califourchon entre deux exercices, en guise de prologue au nouveau et d’épilogue à son devancier puisqu’il a trait aux trophées de mise pour le compte de la défunte saison. Les choses étant ce qu’elles sont, Stadistes et Usémistes en découdront au stade Taïeb Mhiri de Sfax pour décrocher la timbale de la finale. Mais là aussi, le choix porté sur le lieu de la rencontre est loin d’être sensé, la FTF possédant décidément l’art de s’attirer les foudres, toujours d’un seul côté dans notre cas de figure, côté stadiste, attendu que le théâtre de cette «demi-finale» de supercoupe (comme ça sonne faux !) n’est distant de la ville de Monastir que de 136 km, alors qu’il l’est de 267 km à partir du Bardo. Nos bourgmestres fédéraux auraient parfaitement pu jeter leur dévolu sur l’un des stades du Cap Bon, d’autant plus qu’ils n’ont accordé à chaque club que la bagatelle de 1000 billets, ce qui ne pose aucun problème de contenance de stade. Sur le plan purement technique, il n’y a pas lieu de s’attendre à ce qu’il atteigne des sommets, les deux équipes étant encore à un stade précoce de leur préparation et ce, sous toutes les coutures, notamment physique et tactique. Outre l’incommode intégration des nouvelles recrues de part et d’autre. A ce propos, les derniers matchs amicaux n’ont fait que corroborer ces premières impressions, surtout côté «vert et rouge» dont le test grandeur nature livré au prestigieux Ahly du Caire a mis à nu des lacunes criantes dans tous les registres du jeu. Chokri Khatoui, le timonier stadiste, a-t-il eu le temps de parer à toutes les déficiences constatées, à commencer par le poste de gardien, en passant par une défense étrangement spongieuse, aux antipodes de celle du dernier exercice, par un entrejeu flasque finir par une attaque timorée, tributaire des coups d’éclat d’un Khalil Ayari promis à un grand avenir s’il bénéficie de l’encadrement requis ? Quant à Montasser Louhichi, malgré quelques absences annoncées pour diverses raisons, il semble avoir une longueur d’avance par rapport à son émule d’un jour, si l’on s’en remet aux dernières prestations d’ensemble des Bleus. Quoi qu’il en soit, les deux équipes partent pratiquement à chances égales dans leur postulation à s’offrir le précieux sésame et à défier le 3 août prochain le malabar sang et or.

W.S.

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