Par Wahid Smaoui
Tunisie-Algérie (Salle Khalifa Sports Hall de Manama à 14h00)
C’est aujourd’hui que s’engagera la 26e édition du Championnat arabe des nations, à Manama la capitale bahreïnie. Avec comme adversaire inaugural pour le Cinq national une Algérie à apprivoiser pour se mettre d’entrée dans une dynamique gratifiante.
Cette impérieuse obligation de résultat sera propre à tous les matches que les Tunisiens auront à disputer pour le compte de la 26e édition de cette joute arabe. Et ce, eu égard à la formule de mise pour cette compétition, à savoir un mini-championnat attendu que sept équipes seulement y prendront part, le Bahreïn en tant que pays organisateur, l’Egypte dont on dit qu’elle sera représentée par son équipe B, l’Algérie, le Koweït, le Qatar, également aves ses réservistes, les Emirats arabes unis et la Tunisie. Le tout en l’absence de quelques ténors de la scène arabe de la balle orange, à l’instar du Liban, de la Jordanie, de la Libye, du Maroc et bien entendu, du Cinq fanion égyptien. C’est dire donc que contrairement à la formule donnant à voir une phase de poules initiale suivie d’une seconde phase comportant des matches à élimination directe, généralement à partir des quarts de finale, le présent tournoi propose des duels en aller simple, six pour chaque équipe, et le premier à l’arrivée décrochera la couronne arabe. Raison pour laquelle chaque empoignade aura l’allure d’un match de coupe où chaque antagoniste s’échinera à frapper à chaque fois d’estoc et de taille afin d’assurer un parcours immaculé, un sans-faute synonyme de sacre final ou à défaut, le moins de faux pas possible tout en espérant un concours de circonstances général favorable.
Le dada de Manama
Cela dit, et quoi qu’il en soit, le Cinq national foulera le parquet de la salle Khalifa Sports Hall en conquérant et ce, avant les 3 coups de chacune des rencontres qu’il aura à honorer, au regard du statut reluisant dont il se prévaut à l’échelle arabe. Allusion à la place de dauphin qu’il occupe au palmarès, certes loin derrière l’Egypte qui caracole en tête avec pas moins de 13 trophées, mais fort de 4 consécrations moissonnées en 1981, 1983, 2008 et 2009 qui permettent aux nôtres de devancer assez nettement l’Arabie saoudite (2) et une belle foultitude de nations avec chacune un seul sacre dans son escarcelle. Volet effectif, il serait loisible de ne plus parler de rajeunissement et de passage de flambeau vu que d’abord, il est question de loi naturelle qui impose un renouvellement régulier de cycles et qu’ensuite, il serait tout indiqué de faire sentir à la nouvelle génération le poids flatteur des responsabilités à assumer pleinement en tant qu’acteurs principaux et non à la remorque de leurs illustres prédécesseurs. La page Mejri, Roll et Ben Romdhane tournée depuis belle lurette, celle des El Mabrouk, Hammoudi, dans la foulée et tout récemment celle des Sekka, Chennoufi, Ghayaza, voire Lahiani… place aux Marnaoui, Jaouadi, Gannouni, Berrached, Ben Yahia, Ochi, Addami et autres Methnani, bien encadrés par les Sayeh, Abassi et Abada pour écrire de nouveaux pans dorés de l’histoire de notre basket. A commencer, pourquoi pas, par un cinquième sacre au soir du 2 août prochain et à l’issue du 6e et dernier match à disputer face au Qatar. Mais d’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts, beaucoup de sueur aura été versée sur le parquet pour réaliser un sans-faute salutaire dont le tempo est à donner tout à l’heure à l’occasion de l’entrée en matière fracassante face à l’Algérie. Des fennecs qui, d’après les échos, ont effectué une excellente préparation ponctuée par 4 victoires en autant de matches lors de leur dernier stage effectué en Turquie, avec à la clé pour leur infortune la blessure de l’un de leurs atouts majeurs, Mohamed Harat, forfait donc, du moins cet après-midi contre les nôtres. C’est également en Turquie que les fantassins de Mehdy Mary ont peaufiné leur veillée d’armes à la faveur de trois tests très instructifs disputés contre l’Arabie saoudite, le Koweït et l’Irak, résultats non pris en considération. Tout pour des débuts victorieux, tel est l’aiguillon qui fera pousser des ailes aux Sayeh et consorts dans l’optique d’abord d’un sacre final demeurant dans nos cordes, ensuite d’un capital-confiance à exalter avant le démarrage de l’Afrobasket, quasi immédiatement après le baisser de rideau de cette fiesta arabe, soit le 12 août prochain en Angola. Chaque échéance en son temps toutefois et pour l’heure, focalisation azimutale sur l’odyssée de Manama, là où Tunisiens s’escrimeront à bien enfourcher leur dada.
W.S.