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Editorial Oasis de l’horreur et responsabilité universelle …

Par Chokri BACCOUCHE
Les dirigeants israéliens, toutes mouvances politiques confondues qui se sont relayés à la barre depuis la création de l’entité sioniste, s’évertuent à considérer leur pays comme la seule «oasis de démocratie» au Moyen-Orient entourée de peuples arabes barbares et hostiles. La réalité est tout autre bien évidemment et elle crève l’écran par des preuves formelles et indiscutables qui ont démontré que la barbarie, le non-respect des conventions et les violations du droit international sont une marque de fabrique purement sioniste. Ce qui s’est passé, mercredi dernier, en Cisjordanie occupée, où des diplomates étrangers ont été pris pour cible lors d’une visite organisée par l’Autorité palestinienne à Jénine, confirme de manière on ne peut plus évidente ce terrible constat. Au mépris de tous les accords internationaux, les bidasses de Tsahal ont ouvert le feu à balles réelles sur ces hauts fonctionnaires, sans se soucier le moins du monde des conséquences potentiellement désastreuses de leurs actes qui auraient pu déboucher sur un carnage. Pour toute justification, l’armée israélienne, qui a reconnu sa responsabilité dans cet incident, a déclaré que «la délégation s’était écartée de l’itinéraire approuvé et est entrée dans une zone où elle n’était pas autorisée à se trouver». Par conséquent, «les soldats de l’armée israélienne opérant dans la zone ont tiré des coups de semonce pour les éloigner». Ce prétexte fallacieux ne tient pas la route bien évidemment car ces diplomates, en cravate et costume, étaient visibles à l’œil nu à mille lieues à la ronde et ne représentaient en fait aucun danger pour les soldats sionistes. Ces tirs, prétendument de sommation, étaient en réalité délibérés pour intimider ces diplomates et les contraindre à rebrousser chemin. Deviner pour quelle raison est un jeu d’enfants : l’entité sioniste porte en horreur le fait que ces diplomates rapportent de visu les horreurs et les méfaits perpétrés par son armée dans les territoires palestiniens occupés, par crainte que leurs témoignages n’accablent davantage ses dirigeants en confirmant leurs responsabilités dans des crimes de guerre. N’eut été leur statut de diplomates, ces hauts fonctionnaires auraient été d’ailleurs massacrés comme l’aurait fait la pègre mafieuse pour se débarrasser des témoins gênants. Il faut dire que dans ce sinistre registre, Israël s’est taillé une sacrée réputation. Pas moins de 108 journalistes, des Palestiniens pour leur écrasante majorité, ont été ainsi délibérément tués depuis le déclenchement de la guerre à Gaza. Ils sont la cible privilégiée des snipers de l’armée sioniste qui en ont reçu l’ordre direct de leurs supérieurs dans le but inavoué mais clair d’éviter que ces courageux hommes des médias ne rapportent, par le son et l’image, la vérité sur ce qui se passe réellement dans les territoires occupés. Une vérité embarrassante pour les dirigeants sionistes qui ont maille à partir déjà avec une opinion publique internationale de plus en plus hostile à leur égard et des instances onusiennes qui les accusent ouvertement de génocides.
L’incident gravissime de mercredi dernier a généré un tollé international. Les ministères des Affaires étrangères de l’Italie, de France, d’Espagne, de Belgique et du Portugal ont procédé à la convocation des ambassadeurs israéliens en poste dans leurs pays respectifs pour exiger des explications en lançant des appels pour une enquête minutieuse afin de déterminer les responsabilités et tirer au clair cette affaire. Les tirs sionistes aux pigeons diplomates surviennent sur fond de pressions accrues sur Israël pour ses massacres quotidiens à Gaza, où de nombreux pays dénoncent la barbarie de l’armée israélienne et les souffrances des populations civiles palestiniennes. Pour toute réponse à ces critiques virulentes, les dirigeants hébreux ont déclaré que les pressions extérieures « ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité ».
Autrement dit, l’entité sioniste envoie le monde sur les roses et s’en fiche éperdument de ce que la communauté internationale pense. Elle s’est arrogé le droit, au mépris total de la légalité internationale, non pas de défendre son existence et sa sécurité comme le prétendent ses dirigeants, mais de tuer les Palestiniens et de tirer à vue sur tous ceux qui s’érigent en obstacle pour concrétiser son objectif de s’approprier par la force de territoires qui ne lui appartiennent pas. Les pays dont les diplomates ont été pris pour cibles par l’armée israélienne qui leur a tiré dessus comme des canards sauvages doivent se rendre à l’évidence qu’il faudrait beaucoup plus qu’une simple dénonciation pour contraindre l’entité sioniste à se conformer au droit international. Leur réaction n’aura d’ailleurs pas plus d’effet qu’un coup d’épée dans l’eau. Il n’en faut pas plus en principe pour les convaincre de la situation effroyable qui prévaut dans les territoires occupés qui les place devant leur responsabilité historique d’intervenir en faveur d’un peuple palestinien menacé d’extermination. Non pas par de simples paroles mais par des actes concrets. Au nom de l’humanité, de la justice et des valeurs universelles communément admises…

C.B.






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