contactez-nous au 71 331 000
Abonnement

Etat palestinien : Les retombées d’une décision historique...

10 nouveaux pays occidentaux reconnaissent l'état indépendant et souverain de la Palestine

 

Par Myriam BEN SALEM-MISSAOUI

 

Au moins 151 pays reconnaissent depuis hier la Palestine comme un Etat souverain dont plusieurs puissances internationales. Quelles sont les retombées de cette reconnaissance sur la Cause palestinienne et sur la paix au Proche-Orient ?

 

Qualifiée de « journée historique » par les analystes du monde entier, la reconnaissance de l’Etat palestinien par pas moins de 151pays dont la Grande Bretagne, la France, Le Canada et l’Australie aura certainement des retombées sur la réalité géopolitique dans toute la région du Proche-Orient voire dans le monde entier, « techniquement, cette reconnaissance ne changera pas le statut de la Palestine au niveau onusien et ce en tant qu’observateur, puisque les USA ont opposé leur véto contre cette décision prises lors du sommet sur l’avenir de la solution à deux Etats organisé en marge de l’assemblée générale annuelle de l’ONU tenue hier à New York et coprésidé par la France et l’Arabie saoudite », estime l’avocat, Me Houssem Eddine Ben Atiya.

Pourtant, cette vague de reconnaissances a eu un tel effet sur les dirigeants de l’entité sioniste que le criminel de guerre, Benjamin Netanyahou a déclaré : « Cela n'arrivera pas. Aucun Etat palestinien ne verra le jour ». Du coup, la majorité des observateurs ont appelé à traduire ce geste par des mesures concrètes, « Une initiative "bienvenue », mais qui doit être accompagnée de « mesures concrètes », selon Max Rodenbeck, de l'International Crisis Group pour la prévention des conflits. Idem pour l’activiste et homme politique, Sahbi Khaldi, qui nous a confié : « Il faut patienter et voir comment cette reconnaissance va être traduite dans la réalité. Je parle des frontières de cet Etat, de ses institutions, de ses relations avec l’extérieur, de son armée, de sa police et de sa souveraineté ».
Alors que certains pays ont émis, en effet, des conditions pour finaliser cette reconnaissance, les retombées de cette décision historiques seront très importantes vers la concrétisation d'une paix juste et durable même si Israël ne l’entend pas de cette oreille…


Entre représailles et intimidations…


« Nous ne devons pas nous sentir intimidés par le risque de représailles, parce que, quoi que nous fassions, ces actions vont continuer », a d’ores et déjà rappelé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans un entretien à l'AFP. C’est dire l’effet de cette reconnaissance sur l’entité sioniste et toute la région. Selon, en effet, Sahbi Khaldi : « De prime abord, il faut souligner l’importance de cette reconnaissance qui isole un peu plus Israël et les USA sur la scène internationale. On assiste également et pour la première fois à une vague de contestation internationale de la politique de l’entité sioniste.

En plus, c’est le droit international qui retrouve sa place après avoir été complètement bafoué. Et qui dit droit international dit le droit des peuples à l’autodétermination. Donc, le peuple palestinien va décider tout seul et d’une manière souveraine de son sort ». Et d’ajouter : « Comme les pays occidentaux qui viennent de reconnaitre l’Etat palestinien à une condition à savoir la libération des otages et écarter le Hamas de tout plan de paix, les pays arabes ayant normalisé leurs relation diplomatiques avec l’entité sioniste doivent revoir leurs positions et s’aligner au moins sur le droit internationale et les motions de l’ONU ».


Concrètement, les pays ayant reconnu l’Etat palestinien proposent de nouvelles élections libres et transparentes, « auxquelles le Hamas ne pourrait pas participer, devraient être organisées d'ici 18 mois dans la bande de Gaza afin qu'il y ait un acteur palestinien légitime pour ces négociations. La France par exemple insiste beaucoup sur le fait « qu'il faut mettre le Hamas hors-jeu, qu'il faut désarmer le Hamas et faire en sorte qu'ils n'aient plus la moindre possibilité de participer à l'avenir à une gouvernance palestinienne ». L'instance provisoire, élue démocratiquement, gouvernerait Gaza, bénéficierait d'un soutien international et aurait les moyens d'assurer la sécurité ».

M.B.S.M.

Partage
  • 25 Avenue Jean Jaurès 1000 Tunis R.P - TUNIS
  • 71 331 000
  • 71 340 600 / 71 252 869