Dans le nord de la Syrie, pourtant repassée sous contrôle gouvernemental depuis 2020, les rebelles ont lancé une vaste offensive que les troupes de Bachar al-Assad ne semblent pas en mesure de contenir pour l’instant.
Des combats ayant fait des centaines de morts, l’armée qui recule dans le nord du pays, la ville d’Alep bombardée : que se passe-t-il en Syrie depuis deux jours, alors que le régime avait repris le contrôle de la plus grande partie du pays, avec l’appui de ses alliés russes et iraniens, après le déclenchement en 2011 du conflit qui a fait plus d’un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes ?
Alors que la province d’Alep, longtemps épicentre de la rébellion syrienne, est repassée sous le contrôle des forces gouvernementales depuis la signature d’un cessez-le-feu en 2020, une vaste offensive des rebelles venus de la ville d’Idleb, mais aussi des territoires voisins d’Hama et Lattaquié, y est menée depuis ce mercredi 27 novembre.
Une coalition des combattants de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ex-branche syrienne d’Al-Qaïda et de groupes alliés, sont arrivés ce vendredi aux abords d’Alep, bombardé la cité universitaire y tuant quatre civils, avant de pénétrer dans la deuxième ville du pays et d’y prendre possession de cinq quartiers.
Ce vendredi, l’armée russe a annoncé que son aviation bombardait des groupes « extrémistes » en Syrie. « L’armée de l’air russe effectue des frappes sur les matériels et les hommes des groupes armés illégaux, sur les positions, les stocks et l’artillerie des terroristes », a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense.
Au total, le bilan des combats depuis mercredi s’élève à au moins 277 morts, dont 24 civils, la plupart des combattants des deux camps, selon des ONG et des médias syriens.