Le Festival international de Carthage a vibré au rythme d’un concert exceptionnel dirigé par cinq chefs d’orchestre venus de différentes régions du monde : le Tunisien Chady Garfi, l’Italien Andrea Tarantino, la Palestinienne Lamar Elyes, l’Algérien Lotfi Saïdi et le Turc Ahmet Baran. Une soirée de haute facture artistique, portée par l’Orchestre symphonique tunisien.
Chaque maestro a imprimé sa marque à un programme éclectique mêlant œuvres classiques, airs populaires et créations revisitées. Le répertoire, soigneusement élaboré, reflétait une mosaïque de cultures et de sensibilités artistiques.
Le concert a démarré avec « Funk Malouf » de Fawzi Chekili, dirigé par Chady Garfi, accompagné du guitariste Hedi Fahem. Andrea Tarantino a ensuite ouvert une parenthèse italienne, magnifiée par la voix de Goar Faradzhian dans des classiques tels que « ’O sole mio » et « Con te partirò ».
Lotfi Saïdi a mis à l’honneur la musique algérienne avec « Chahlet laayani » et « Ya Rayah », interprétés par la chorale du Théâtre de l’Opéra de Tunis. Lamar Elyes, quant à elle, a livré un moment empreint d’émotion avec des chants patriotiques palestiniens, dont « Mawtini » et « Bahlef bi samaaha », sur fond d’images d’Al-Qods.
Retour aux sonorités tunisiennes avec Mongia Sfaxi et Chady Garfi, avant une envolée virtuose au qanun signée Ahmet Baran. Celui-ci a surpris avec une version orientale du thème de « Pulp Fiction » et une interprétation audacieuse de la Symphonie n° 40 de Mozart. La chanteuse turque Mine Bitmez a ensuite interprété des titres en langue turque, chaleureusement accueillis par le public.
La soirée s’est conclue en apothéose avec « Lila », interprété par les choristes sous la direction de Chady Garfi.
Une prestation magistrale pour l’Orchestre symphonique tunisien, qui a su épouser cinq styles musicaux distincts, sous la conduite de chefs aux parcours artistiques variés. Une ode à la diversité et à la rencontre des cultures.
Le Quotidien