Par Wahid Smaoui
L’épilogue de la 8e ronde a été in extenso gratifiant pour la seule EST, dompteuse de l’ASM. Et ce, dans le sillage des parités ayant sanctionné les deux classiques ESS-ST et CSS-USM, totalement infécondes pour les quatre protagonistes.
Le rythme démentiel imposé par nos augustes édiles fédéraux poursuit implacablement son œuvre d’usure. Sitôt le dernier lot des matchs dévolu à nos «Africains» bouclé, voici la première partie de la 9e ronde qui se déroulera aujourd’hui même surgir abruptement. Pour nous en tenir toutefois aux trois duels ayant parachevé la 8e journée en question, force est de certifier qu’à Sousse et à Sfax, les puristes ne se sont nullement languis de ce football cristallin qu’ils affectionnent tant, même si ce qui enjôle le plus, les buts, ont fait cruellement défaut, notamment au Mhiri où les présents en ont été pour leurs frais.
A l’Olympique de Sousse, le décor était princièrement planté pour se délecter de ce football papillotant dont on raffole avec comme acteurs deux équipes dont le sésame pour le deuxième tour préliminaire de la coupe de la CAF était flambant neuf, se prévalant donc d’exaltantes prédispositions mentales, outre un stade superbement chamarré par un public des grands jours. Pour l’ESS, tout était réuni pour agrémenter la réhabilitation continentale, après le mécompte de Dar es Salem, d’une rédemption locale, subséquemment à la Bérézina que le club vit depuis l’exorde de la saison.
Pour le leader stadiste en revanche, la donne de départ pâtissait d’un accroc de taille, le criant défaut de fraîcheur physique après l’esquintant safari mauritanien dont le point d’orgue n’était pas le match en lui-même, mais la traversée du désert dans le sens propre, soit 12h aller-retour passées sur les plateaux caillouteux et sablonneux du Sahara du Pays des Maures. Hormis l’absence de quelques piliers de l’équipe à l’instar de Sahraoui, Habboubi à titre indicatif.
Malgré ces circonstances lacuneuses, le ST a honoré son rutilant statut de leader, endurant à son corps défendant le désormais «traditionnel» impair arbitral, allusion au but régulier marqué à (0-0), injustement annulé par l’assistant et au sujet duquel la VAR n’a curieusement pas bronché, le préposé à la moviola de la chaîne El Kass ayant expressément établi le bien-fondé du but. Quant à l’ESS, elle peut arguer de l’infériorité numérique dont elle a souffert durant pratiquement tout le match, un argument pas tout à fait péremptoire.
Ingénuité quand tu nous tiens …
C’est le cas de le soutenir concernant la réplique échafaudée par les Marsois pour lénifier un tant soit peu l’irrécusable précellence de l’EST, et pourquoi pas, magie du football aidant, réaliser l’un de ces morceaux de bravoure que le ballon rond nous réserve de temps à autre. A voir l’ampleur du résultat et les séquences à l’origine des buts espérantistes, on ne peut que corroborer cette thèse de jobarderie à l’encontre de la «Gnaouia».
Allusion à l’impardonnable absence de marquage sur le premier but, le flottement on ne peut plus niais sur le deuxième et la faille béante dans l’axe défensif sur le troisième, outre le «timing» des première et troisième réalisations lors des temps additionnels de la première et de la seconde période de jeu. Quoi qu’il en soit, les Sang et Or auraient cristallisé d’une manière ou d’une autre leur prépotence, tellement le hiatus était palpable. Rien à dire, l’EST revient au son du tam-tam dans la brousse à l’acmé du classement et une fois elle s’y blottit, elle en sera délogée à la Saint-Glinglin.
Et comme avancé plus haut, l’ordalie du Mhiri n’a fait que des mécontents, chacun dans la postulation qu’il quête, le CSS pour amorcer le vrai décollage, l’USM pour tutoyer la crête du classement.
W.S.