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Editorial : Tsunami diplomatique en faveur de la justice et de la liberté…

Par Chokri BACCOUCHE

Un vent de réalisme politique souffle- à la bonne heure sur l’Occident après plusieurs décennies d’atermoiement et de faux-fuyant calculés. Un pas positif a été accompli sur la voie de la justice et la consécration du droit international. On l’aura certainement deviné, il s’agit de la reconnaissance officielle par de nombreux pays occidentaux de « l’Etat indépendant et souverain de la Palestine ». Le Royaume Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal viennent de sauter le pas en rejoignant la cohorte des 150 pays qui ont déjà inscrit leur nom sur la longue liste des nations qui refusent mordicus que la Palestine soit rayé de la carte et son brave peuple décimé au nom d’un fascisme sioniste sans foi ni loi. La France, Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin, viennent d’en faire de même, hier, en reconnaissant à leur tour l’Etat palestinien à l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU. Cet événement est proprement historique. Il marque un tournant majeur au bénéfice de la Cause palestinienne qui bénéficie d’une solidarité internationale sans équivoque dans sa longue et harassante lutte pour la liberté et l’autodétermination. Quand bien même symboliques, ces reconnaissances ont une portée politique inestimable dès lors qu’elles placent désormais Israël et la Palestine sur un pied d’égalité en termes de leur traitement en vertu du droit international.

Ce tsunami diplomatique cristallise à bien des égards le ras-le-bol de la communauté internationale et son exaspération prononcée face aux massacres au quotidien perpétrés par l’armée israélienne dans les territoires occupés. Il reflète la volonté claire et sans ambages de l’écrasante majorité des peuples de la planète visant à mettre un terme au génocide en cours en balisant le terrain pour l’instauration d’une paix juste et durable au Proche-Orient fondée sur la solution à deux Etats.

Sans exagération aucune, on peut dire que les Palestiniens ont remporté une inestimable victoire politique qui pèsera certainement lourd sur le cours des événements. Le martyre du peuple palestinien et sa détermination légendaire à s’accrocher à la terre de ses ancêtres ont fini par réveiller en sursaut la conscience internationale. Le monde libre se rebiffe en effet contre les horreurs israéliennes. Il se lève comme un seul homme pour dire basta, stop. Il cri à tue-tête son indignation et réclame désespérément la fin de l’effroyable holocauste dont sont victimes les populations civiles palestiniennes. Les citoyens de ce monde qui n’ont jamais perdu leur humanité ne cessent de battre le pavé et de manifester pour que les politiques entendent enfin leurs voix. Aussi bien en Europe, en Amérique latine et même aux Etats-Unis, considérés comme l’épicentre du sionisme mondial, les hommes libres se battent pour mettre un terme à la tragédie palestinienne. L’Italie a été ainsi paralysée, hier, par une grève générale à l’appel du plus grand syndicat pour protester contre les actions militaires d'Israël dans la bande de Gaza et exprimer son soutien au peuple palestinien.

 La Confédération générale italienne du travail La CGIL a déclaré que cette initiative visait à exhorter le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni à suspendre tous les accords commerciaux et de coopération militaire avec Israël jusqu'à la fin du conflit à Gaza et la fin de l'occupation de la Cisjordanie. Cet arrêt du travail de quatre heures éminemment symbolique a touché tous les secteurs économiques, à l'exception des services essentiels tels que les transports et la protection sociale. Au moins quatre autres syndicats devaient également observer, lundi 22 septembre, une deuxième grève qui impliquerait un arrêt de travail de 24 heures des travailleurs des écoles publiques, des universités, des hôpitaux, des services de transport et des principaux ports du pays.

Il est bon de rappeler à cet effet que des actions similaires ont eu lieu en Italie ces dernières semaines. Le 18 septembre, les dockers et les autorités locales de la ville portuaire adriatique de Ravenne ont empêché deux camions soupçonnés de transporter des armes à destination d'Israël d'entrer dans les docks. La Botte donne ainsi un bon coup de pied au fascisme sioniste qui subit un sacré retournement de situation à l’échelle internationale. Le premier ministre israélien Netanyahu récolte en fait les fruits de sa fuite en avant génocidaire. De plus en plus isolé sur la scène internationale, il est traité désormais  par la communauté internationale comme un paria et un hors-la-loi recherché par la Cour pénale de justice pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Pis encore, il vit actuellement son pire cauchemar car la reconnaissance par les pays occidentaux de  l’Etat palestinien est la pire chose qui puisse arriver à cet extrémiste notoire qui a depuis toujours porté en horreur cette perspective.

Benjamin Netanyahu, l’architecte d’un des plus effroyables génocides de l’histoire est désormais seul avec son délire ubuesque. Il est victime de son fanatisme débridé et sa folie des grandeurs. Son rêve expansionniste est en passe de se fracasser aux pieds de la vérité et de la justice que réclame désormais l’humanité dans son ensemble. Dos au mur, il lui sera bien difficile de continuer à se dérober éternellement à l’inévitable à savoir la création d’un Etat palestinien indépendant et viable, un vœu pieux désormais réclamé à cor et à cri et partagé par l’ensemble de la communauté internationale…

C.B.

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