Par Myriam BEN SALEM-MISSAOUI
Entre complot sioniste et vengeance islamiste, l'attentat survenu en Australie continue à interpeller les spécialistes et nourrir le flou. Qu'elles sont les retombées de cet incident sur le plan géographique ?
Au lendemain de l'attentat de Sydney, la presse internationale pro-sioniste continue à « raconter» la même histoire en pointant du doigt des groupes islamistes comme étant les responsables de ce drame qui a coûté la vie à quinze personnes, selon un bilan avancé par les autorités australiennes.
Dans un post publié sur X, le militant antisémite, Alain Soral, assure, en effet, que cette attaque a été menée par les agents du Mossad, le service de renseignement israélien, afin de détourner les regards de Gaza et de « faire avancer la dictature sioniste sur l'Occident ».
Il nie ainsi tout acte antisémite.
Et pour ceux qui ne connaissent pas Alain Soral, il s'agit d'un intellectuel français, qui à titre d'exemple, avait imputé aux sionistes l’attentat du 11 septembre 2001 à New York, « c'est dire à quel point l'opinion publique occidentale ne croit plus à tout le narratif de victimisation qui a régné en maître depuis l'occupation de la Palestine par les sionistes et la création de l'Etat hébreu en 1948 », estime l'activiste Anis Hlel.
Et d’ajouter : « Un document très pertinent publié par le Comité de solidarité nous apprend, en effet, que dans le discours officiel israélien, les Palestiniens sont invariablement présentés comme des agresseurs et des terroristes, alors que les Israéliens sont présentés comme des victimes qui ne font que se défendre contre le terrorisme.
Or, c’est oublier qu’une bonne partie de l’élite qui a créé l’État d’Israël en 1948 avait de nombreux actes terroristes sur la conscience (et même du sang sur les mains pour quelques-uns). Le terrorisme israélien s’inscrit dans l’histoire violente de la conquête territoriale de la Palestine.
Si le terrorisme politique est surtout le fait des organisations extrémistes comme l’Irgoun ou le Lehi jusqu’en 1948, c’est aujourd’hui l’armée, Tsahal, qui utilise la terreur pour soutenir la guerre de colonisation dans les territoires occupés ».
Tous les moyens sont bons …
La guerre de Gaza a montré au monde entier que la terreur au quotidien est bel et bien un fondement idéologique de l’Etat hébreu, «alors, rien ne prouve que pour ‘’ gagner ‘’ l’opinion publique internationale, les sionistes sont prêts à tout, y compris tuer dans leur propre camp », nous dira l’activiste Anis Hlel.
Pour lui, « les enjeux sont énormes au niveau géopolitique. Il faut éloigner les regards sur ce qui se passe actuellement en Palestine. Car, contrairement à ce que l’on croit, on continue à tuer et à affamer toute une population. On colonise aussi des terres en Syrie et on positionne des troupes au Liban.
Il s’agit là de la face cachée de ce plan de paix adopté par les Américains. Il apparaît quasiment futile de rappeler d’autres aspects de la guerre quotidienne du territoire à laquelle participent les colons israéliens : incendier les terres palestiniennes, saboter les lignes électriques dans la bande de Gaza ou détruire des oliveraies dont l’exploitation est le principal ressort économique en Palestine.
Nous ne parlerons pas non plus des bombardements dits «préventifs» menés sur Gaza, Hébron, Haïfa ou Ramallah. «Préventif» est un triste euphémisme pour qualifier les représailles au centuple de l’armée hébreue.
En fait, c’est véritablement l’armée qui utilise le terrorisme non pas uniquement sur les populations palestiniennes comme stratégie de colonisation., mais aussi sur l’opinion publique internationale qui, depuis la guerre sur Gaza, a commencé à mieux comprendre cet Etat voyou ».
M.B.S.M.

