contactez-nous au 71 331 000
Abonnement

Flottille « Soumoud » : interceptions israéliennes malgré une vague de contestation et de manifestations

Partie entre fin août et début septembre de plusieurs ports européens et nord-africains, la Global Sumud Flotilla (ou « flottille Soumoud ») a été interceptée et abordée par la marine israélienne à mesure qu’elle s’approchait de Gaza.

Plusieurs navires ont été déroutés vers le port d’Ashdod et des passagers — parmi lesquels des figures connues — ont été retenus en vue d’une expulsion. Les organisateurs évoquent plus de 40 bateaux et environ 500 personnes issues de plus de 40 pays ; ils affirment que certains convois ont été harcelés (brouillage, approches de vedettes) bien au-delà des eaux territoriales.

Côté israélien, l’argument avancé est l’entrée dans une « zone de combat » autour de Gaza et l’offre de rediriger l’aide par des canaux alternatifs ; côté activistes, l’objectif déclaré reste de défier le blocus.

Nous avons assisté, durant les dernières vingt-quatre heures, des abordages et la conduite sous escorte de navires vers Israël. Des autorités consulaires suivent la situation de leurs ressortissants et demandent des garanties de sécurité ; l’Italie et la Grèce ont, par exemple, exhorté Israël à ne pas recourir à la violence et proposé que l’aide soit remise à un tiers neutre, proposition rejetée par les organisateurs.

Réactions officielles

En Europe, outre l’appel italo-grec à la prudence, plusieurs gouvernements (Espagne, Irlande, entre autres) ont adressé des critiques ou des mises en garde, tandis que Bruxelles rappelle ne pas soutenir les « flottilles d’aide » hors cadres officiels.

En Asie, la Malaisie a dénoncé l’interception et annoncé envisager des voies légales pour défendre ses ressortissants ; la Turquie a indiqué vouloir contribuer à la sécurisation de couloirs humanitaires en mer si nécessaire.

En Amérique latine, la Colombie a élevé le ton au plan diplomatique en demandant la libération de ses citoyens ; d’autres exécutifs de la région ont publiquement condamné l’opération navale israélienne.

Mobilisations de rue dans le Monde

Europe. L’interception a déclenché une forte mobilisation en Italie : cortèges à Rome, Naples, Milan, appels à la grève générale et actions syndicales dans des ports. Des rassemblements ont également eu lieu à Bruxelles, Athènes et Berlin.

Amériques. Des milliers de personnes ont manifesté de Mexico à Buenos Aires pour soutenir la flottille et demander un couloir maritime vers Gaza.

 

Asie-Pacifique. En Australie, des collectifs ont appelé à des rassemblements d’urgence en soutien aux ressortissants australiens présents à bord ; des médias locaux confirment la participation d’au moins six Australiens à la flottille.

Situation actuelle

La séquence d’interceptions est en cours, avec des navires déroutés et des passagers retenus. Des vagues de protestations ont éclaté dans de nombreuses capitales, particulièrement en Italie où l’agenda social (grèves, blocages) s’est rapidement structuré. Les gouvernements multiplient les démarches consulaires ; certains condamnent l’opération, d’autres appellent au calme en demandant la sécurité des activistes.

Trois paramètres vont façonner les prochaines heures : le traitement des détenus (rythme des expulsions, accès consulaire), la capacité de la flottille à reconfigurer ses routes avec des bateaux encore en mer, et l’ampleur des mobilisations annoncées en Europe et au-delà.

Pour le moment, plusieurs dizaines d’embarcations affirment poursuivre leur navigation, tandis que des médias évoquent déjà plus d’une dizaine de bateaux interceptés.

 

Partage
  • 25 Avenue Jean Jaurès 1000 Tunis R.P - TUNIS
  • 71 331 000
  • 71 340 600 / 71 252 869