Halima Ben Ali, fille cadette de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été interpellée à Paris le 30 septembre 2025 à la demande des autorités tunisiennes. Elle a été placée en garde à vue et présentée le 1er octobre devant le conseiller rapporteur de Paris qui a décidé de la placer sous contrôle judiciaire en attendant une audience ultérieure devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel, compétente en matière d’extradition.
Halima Ben Ali est visée par une notice rouge d’Interpol émise par la Tunisie pour des accusations de détournement de fonds publics. Elle réside à Dubaï depuis la chute du régime en 2011 et se rendait à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle pour un vol vers Dubaï lorsqu’elle a été arrêtée.
Son avocate, Me Samia Maktouf, a dénoncé une instrumentalisation judiciaire à caractère politique, affirmant que sa cliente n’a commis aucune infraction et que sa poursuite vise à se venger de son père. Elle a également annoncé son intention de saisir le ministre de l’Intérieur français pour dénoncer les conditions de l’interpellation, au cours de laquelle une policière franco-tunisienne aurait publiquement insulté Halima Ben Ali en la qualifiant de « voleuse ».