Par Wahid Smaoui
Le troisième et dernier acte de cette 8e ronde implique les «Africains» dont deux, l’ESS et le ST, seront aux prises dans un classique aux irréductibles contrecoups. Outre un CSS-USM tout aussi truffé d’enjeux et un ASM-EST aux contours insidieux.
Après leur joli tir groupé réalisé en coupes africaines, nos quatre clubs représentatifs reprennent leur bâton de marche séance tenante dans un déploiement de matchs énigmatiquement démentiel. La remarque vaut particulièrement pour le ST, le seul «Africain» parmi la bande des 4 qui a joué à l’extérieur, de retour au pays il y a tout juste 48h, après avoir parcouru la Mauritanie par monts et par vaux, et traversé par bus son inhospitalier Sahara.
Non seulement les Stadistes n’ont pas encore repris haleine pour négocier ce baroud de reprise, mais ils ne bénéficieront également, pour le compte de la prochaine journée d’aucune libéralité par rapport aux autres «Africains» qui ont évolué bien peinards le week-end dernier, quasi pelotonnés dans leur nid douillet. Pire, les Bardolais joueront 24h plus tôt par rapport à eux, soit samedi, contre un allègre trekking dominical pour les autres. Ce qui légitime totalement la fulminante réaction des responsables et des supporters stadistes qui taxent le BF d’«animus necandi», de volonté délibérée de nuire, d’écorner la marche du club.
Quoi qu’il en soit, les Beylicaux sont tenus de faire le vide dans leurs têtes pour trouver la faculté de transcendance idoine face à une Etoile princièrement regonflée après sa récente victoire en coupe de la CAF, agrémentée d’une tonifiante qualification.
Comment déjouer la quadrature du cercle ?
C’est ce véritable casse-tête que les Marsois s’échineront à désentortiller en offrant l’hospitalité à une EST qui semble retrouver son meilleur engrènement compartimental, notamment au niveau de la ligne médiane et sur le front de l’attaque. La compétition aidant, l’indéniable valeur foncière des étrangers gagnant en fluidité, les Sang et Or sont en train de revenir avec assurance à leur niveau pinaculaire, le seul bémol encore à pomponner étant le juste équilibre entre le nombre d’occasions de but créées et la réussite à la clé. Cela dit, l’ASM ne s’identifiera pas pour autant à une capture facile.
Sur leur pelouse fétiche, traditionnellement assimilée à une «basse-fosse», les Auriverde sont capables d’un étourdissant tour de force, celui réalisé par l’AS Soliman dimanche dernier étant vivace et ne manquera pas de constituer un puissant aiguillon.
Trois jours après s’y être produite, l’USM retrouve le Mhiri de Sfax pour une somptueuse belligérance footballistique contre les maîtres de céans. Encore invaincus en championnat, avec le ST, les Usémistes verront leur indomptabilité sérieusement éprouvée.
Quant au CSS, rôdaillant encore dans les méandres du classement, il s’emploiera ferme à l’emporter, un succès qui dégagerait des effluves autrement émoustillants et aurait d’incommensurables dividendes, le fait de tanner le cuir à un baraqué du circuit n’ayant rien d’une victoire ordinaire, insipide et fadasse. Qu’en pensent les Ribatiens qui biglent goulûment l’acmé du classement ?
W.S.