Par Chokri Baccouche
La trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas n’a de trêve que le nom. Depuis son entrée en vigueur il y a un peu plus d’un mois, l’accord du cessez-le-feu a été violé en effet à maintes reprises par l’armée sioniste qui continue à semer la mort et la terreur à Gaza où plusieurs centaines de civils palestiniens ont trouvé ainsi la mort dans les bombardements israéliens.
Mercredi dernier, les frappes aériennes israéliennes ont causé la mort de 24 nouveaux martyrs qui viennent ainsi gonfler un peu plus une liste vraisemblablement appelée à prendre des rallonges.
Ce qui se passe ces derniers jours dans les territoires occupés confirme encore une fois une fois une réalité jamais démentie, à savoir le peu de cas que se font les dirigeants sionistes des accords qui ne sont d’ailleurs jamais respectés. Pour le Premier ministre israélien Netanyahu, il n’y a aucun engagement qui tienne : ce qui a été convenu hier est vite légué aux oubliettes.
La seule réalité qui compte pour le gouvernement d’extrême droite qui déteint les rênes du pouvoir du côté de Tel-Aviv est celle d’imposer une « Pax israeliana » par la force, les destructions et la désolation.
Depuis la création de l’entité sioniste dans les conditions rocambolesques que tout le monde connait désormais, la stratégie israélienne a été de baser sa sécurité sur le bombardement de ses ennemis dans le cadre d’une doctrine militaire sournoise intitulée « tondre la pelouse ».
Mais comme une mauvaise heure, la violence israélienne n’a eu de cesse de s’étendre, semant le chaos et la désolation un peu partout au Moyen-Orient, devenu ces dernières années l’épicentre d’un véritable hématome cancéreux sioniste qui menace la stabilité précaire de toute la région.
Israël s’en prend en effet à tous ses voisins dans une fuite en avant qui en dit long sur les intentions malveillantes de ses dirigeants. Non contents de semer la mort et la désolation à Gaza dans le cadre d’un génocide qu’ils entendent poursuivre jusqu’au bout, ces derniers semblent déterminés à aller jusqu’au bout de leurs sinistres intentions au Liban où pas moins de 13 personnes ont trouvé la mort, avant-hier, dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens.
Là aussi, Israël continue à mener des frappes par intermittence au pays du cèdre, malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 visant à mettre fin à un conflit avec le mouvement chiite libanais Hezbollah.
La folie agressive de l’entité sioniste s’est exprimée également et de la manière la plus brutale en Syrie où les dirigeants hébreux se sont même arrogé, le droit de créer une zone tampon au sud du pays. Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, l’armée israélienne n’a de cesse de mener des frappes et des incursions en territoire syrien.
Comble de la provocation, le Premier ministre israélien s’est même permis le luxe, mercredi, d’effectuer une visite de terrain dans la zone tampon en compagnie de plusieurs ministres de son gouvernement.
Cette visite controversée donne la preuve formelle du mépris israélien pour le droit international et exprime dans les faits une vile tentative des dirigeants sionistes d’imposer un fait accompli dans une violation flagrante des résolutions onusiennes.
De ce qui précède on peut affirmer sans risque de se hasarder que l’Etat hébreu porte en horreur la perspective d’une paix durable au Proche-Orient. Les événements de ces derniers jours démontrent que les dirigeants hébreux sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs sombres intentions, à savoir la concrétisation du projet du « grand Israël » à n’importe quel prix.
Quitte en cela à mettre à feu et à sang les pays de la région qui seront inévitablement délestés de pans entiers de leur territoire afin de permettre aux dirigeants sionistes de réaliser leur vieux rêve expansionniste.
En poursuivant sa fuite en avant dans les crimes et les agressions contre ses voisins, Benjamin Netanyahu feint d’ignorer en fait que l’injustice d’aujourd’hui prépare en réalité le suicide de demain, car Israël ne connaitra jamais la paix avec une politique expansionniste aussi vicieuse et sournoise fondée sur le déni du droit, de la légalité internationale et la spoliation de terres qui ne lui appartiennent pas.
Aussi longtemps que le bien finira toujours par l’emporter sur le mal, les dirigeants découvriront, tôt ou tard, à leurs dépens cette vérité jamais démentie…
C.B.

