Par Chokri Baccouche
La guerre à Gaza a marqué les esprits par sa brutalité et sa violence inouïe. Jamais dans l’histoire, l’humanité n’aura connu un conflit aussi effroyable et atroce. Aussi meurtrier et dévastateur dont les victimes expiatoires se comptent par milliers parmi les populations civiles d’un peuple palestinien qu’on a voulu exterminer jusqu’au dernier pour lui spolier définitivement sa terre et le priver de sa liberté.
On aura tout vu tout au long des deux années consécutives de cette sordide guerre. Des choses abominables vécues comme un cauchemar en technicolor par les téléspectateurs du monde entier.
Tout au long des 730 jours passés, la planète se réveille sur de nouveaux massacres de femmes et d’enfants dans l’enclave palestinienne sinistrée, livrée à la barbarie d’un occupant sioniste affranchi de tout sentiment humain ; 730 jours de bombardements incessants, de destructions, de sang versé à flots. Un torrent d’hémoglobine, de larmes, de cris de détresse et de désespoir dans un décor de fin du monde.
Malgré les exactions atroces et les douleurs extrêmes qu’il a subies, le brave peuple palestinien est toujours debout. Jamais un peuple n’aura enduré un tel magma de heurts et de malheurs et n’aura fait preuve d’autant de détermination à s’accrocher à sa terre ancestrale pour la récupération de laquelle il a consenti tous les sacrifices possibles et… inimaginables.
Un peuple intrépide qui mérite non seulement la vie avec un grand « V » mais qu’on lui rende également un vibrant hommage pour sa résilience indéfectible et indomptable, son patriotisme à tout crin, sa ténacité trempée dans l’acier de l’abnégation et la bravoure et son courage à toute épreuve qui s’érigent désormais en exemple pour tous les peuples opprimés et les damnés de la terre. Honneur à ce peuple qui a donné à l’amour de la Patrie ses titres de noblesses, son véritable sens et son essence.
L’accord de cessez-le-feu, signé par le Hamas et Israël et annoncé, hier, en grande pompe par le président américain Donald Trump, ouvre la voie à un espoir, fragile certes, mais qui pourrait baliser le terrain pour l’instauration d’une paix durable. Le chemin vers cette paix qui entame sa première phase est très certainement long et parsemé d’embûches, mais cette trêve est toujours bonne à prendre. Combien de temps va-t-elle durer ?
Quelles sont les véritables intentions du gouvernement extrémiste du Premier ministre sioniste de Benjamin Netanyahu ? Peut-on se fier à cet homme qui n’a jamais respecté ses engagements ? Peu importe ! Les Palestiniens, malgré toutes les souffrances endurées, sont toujours solides au poste et tiennent le coup. Et pas seulement : ils ont réussi à rendre possible ce que l’on croyait inimaginable il y a quelques années.
La cause palestinienne, qui était sur le point d’être ensevelie à jamais, est revenue en effet avec force et vigueur au-devant de la scène internationale. Mieux encore, elle a gagné haut la main la sympathie et la solidarité de l’écrasante majorité des peuples de la planète dans leur diversité ethnique, culturelle et religieuse plurielle.
Jamais une cause n’a fait bouger le monde avec autant d’ardeur et de commisération. Autant d’énergie et d’engagement. Un engagement planétaire en faveur de la justice et du droit. Celui-là même qui a été bafoué et violé en toute impunité par une entité sioniste dont les dirigeants se croyaient au-dessus de toutes les lois et toutes les considérations.
La reconnaissance officielle et solennelle par la majorité des pays du monde de l’Etat palestinien est le gain le plus précieux obtenu par le peuple palestinien dans son long et harassant combat pour la liberté et la dignité. Autant dire que les choses ne seront plus désormais comme avant quoiqu’on le dise, car la création d’un Etat palestinien viable et indépendant est devenue une exigence planétaire qui puise sa légitimité du droit et s’impose comme la condition inévitable pour toute perspective de paix au Moyen-Orient.
La guerre asymétrique de Gaza a sonné, à la bonne heure, le réveil de la conscience universelle face à la barbarie. Les hommes et les femmes réellement libres ont mené, tout au long de ces interminables 730 jours passés, un héroïque combat contre le fascisme, l’impunité sioniste et la complicité indigne et inacceptable de ceux qui soutiennent à bras-le-corps les dirigeants israéliens. Cette mobilisation planétaire sans nulle autre pareille en faveur d’une cause palestinienne juste est un gage d’espoir pour l’ensemble de l’humanité.
L’espoir d’un monde meilleur fondé sur le droit et la justice, émancipé de tout diktat et affranchi de la loi de la jungle que les puissants cherchent à imposer aux plus vulnérables par la force et l’intimidation. Ce nouvel ordre mondial idyllique est à portée de main pour peu que l’ensemble de la communauté internationale fasse le nécessaire pour le concrétiser dans l’intérêt bien compris de tous les peuples et les pays…
C.B.