Quand on a un bon culot, ça suffit, presque tout alors vous est permis, absolument tout, on a la majorité pour soi et c'est la majorité qui décrète de ce qui est fou et de ce qui ne l'est pas, écrivait Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, dans son fameux ouvrage « Voyage au bout de la nuit ». Les dirigeants sionistes ont, justement, un culot de taille XXXL. Une impertinence indécente de type maniaco-dépressive à forte dose de Calimero, ce syndrome psychiatrique décrivant le comportement d’une personne qui se plaint constamment et se perçoit comme une victime. Parce que l’Iran, prétendent-ils, a bombardé délibérément un de leurs hôpitaux, ils sont dans tout leur état. Ils accusent Téhéran de crime de guerre et qualifient les dirigeants iraniens de tyrans maléfiques, disciples d’Hitler. Sacré nom d’une pipe ! Les pyromanes du Moyen-Orient qui sèment le fatras et la désolation partout où ils passent se disent persécutés. Ils ont déclenché les hostilités contre le pays des mollahs sous des prétextes fallacieux, mais ils jouent à fond la caisse de la victimisation.
A la lecture de ces déclarations, le moins qu’on puisse dire délirantes, toutes les personnes normalement constituées et qui sont au fait de la réalité ne peuvent s’empêcher de faire la moue et d’exprimer leur étonnement par un généreux rictus face à de telles insanités israéliennes. L’entité sioniste commet un effroyable génocide à Gaza. Elle massacre sans discernement femmes, enfants et vieillards par milliers. Son armée détruit sans aucun état d’âme les hôpitaux, les écoles, les crèches, les habitations et toute l’infrastructure dans l’enclave palestinienne sinistrée. Ses soldats tirent à vue sur tout ce qui bouge et prennent délibérément pour cibles les journalistes, le personnel des organisations humanitaires, les médecins, les infirmiers, les ambulanciers et même les civils palestiniens qui cherchent de l’aide humanitaire pour survivre dans cet enfer, au mépris total du droit international et en violation flagrante des conventions planétaires visant la protection des populations civiles en temps de guerre. Le comble c’est que malgré toutes les horreurs qu’ils ont commises, les sionistes ont l’audace de se plaindre et de déclarer qu’ils sont victimes de persécution.
Décidément, le toupet des dirigeants israéliens n’a pas de limite. C’est un mélange de perversion narcissique, fondé sur une sorte de suprémacisme politico-religieux qui place le « peuple élu » au rang de race aryenne sacrée. Tout acte hostile contre ce peuple, fût-il légal et amplement justifié, est considéré par conséquent par les apôtres de l’idéologie sioniste comme un sacrilège. Selon les disciples de cette idéologie raciste, Israël a donc le droit de tuer, de détruire les autres nations et compromettre l’avenir de leurs peuples, violer impunément la légalité internationale, massacrer les Palestiniens pour leur voler leur terre ancestrale, agresser et terroriser tous ses voisins, mais ces derniers ne doivent pas se défendre car ils commettraient un crime de « lèse-majesté ».
Qui sème le vent finit inévitablement par récolter la tempête. L’extrémiste Premier ministre sioniste Netanyahu et la clique de fanatiques de son gouvernement récoltent, en fait, aujourd’hui les fruits amers de leur haine morbide, leur arrogance effrontée, leurs ambitions faussement messianiques démesurées, leur mépris du droit international et leurs interminables crimes contre l’humanité. Aveuglés par leur vanité, ils se disent d’ailleurs qu’ils sont capables aujourd’hui de changer non pas seulement la face du Moyen-Orient mais celle du monde entier. Manque de pot pour eux, ils ont découvert qu’ils sont tombés sur un os dur en s’attaquant à l’Iran, un pays à la civilisation millénaire qui a largement contribué à l’enrichissement de la civilisation universelle. Quand les Perses scrutaient les étoiles pour en percer les mystères, les Européens se contentaient de les contempler pour y lire leur destin, disait d’ailleurs Montesquieu dans les Lettres persanes. Visiblement, le trublion Netanyahu n’a pas lu l’histoire et a commis une erreur grossière en sous-estimant l’ancienne Perse. Une erreur fatale qui lui vaut aujourd’hui bien des déboires venues du ciel sur le dos des missiles hypersoniques qui ont dévasté les plus grandes villes israéliennes et plongé les citoyens israéliens dans la peur et le désarroi. Habitués à la Dolce Vita à l’ombre d’un pouvoir tyrannique et sanguinaire, ces derniers gouttent à leur tour et pour la première fois aux innommables et indicibles souffrances endurées par les Palestiniens depuis voilà plus de 70 ans. L’arroseur est arrosé à son tour et le boomerang de l’injustice et de la mort retourne à l’envoyeur. La logique est implacable car le mal ne peut éternellement triompher. Netanyahu et ses acolytes de l’extrême droite sont tombés en fait dans leur propre piège et ont fini par découvrir à leurs dépens qu’il ne faut jamais tenter le diable et jouer avec le feu. Au risque non seulement de se brûler les doigts, mais de provoquer également un incendie planétaire aux conséquences potentiellement incalculables aussi bien au Moyen-Orient voire bien au-delà ....
C.B.