L’attaque israélienne contre des installations iraniennes marque une nouvelle étape inquiétante dans l’engrenage de violence au Moyen-Orient. Cette opération militaire, menée dans le plus grand mépris du droit international, confirme une fois de plus le caractère déstabilisateur et impuni de l’entité sioniste dans la région. Alors que les tensions régionales atteignent un point critique, cette agression souligne non seulement l’arrogance stratégique de Tel-Aviv, mais aussi la complicité tacite de puissances occidentales qui continuent d’encourager, par leur silence ou leur soutien direct, un comportement assimilable à du banditisme d’État.
Sous prétexte de sécurité nationale ou de lutte contre l’armement nucléaire iranien, Israël a frappé sans préavis, violant la souveraineté d’un pays reconnu par l’ONU. Ce n’est pas la première fois que l’entité sioniste mène des opérations extraterritoriales, mais cette dernière attaque contre des cibles stratégiques en Iran franchit un nouveau seuil de témérité. Il ne s’agit plus simplement de manœuvres secrètes ou de cyberattaques, mais d’un acte de guerre assumé, susceptible d’entraîner une riposte régionale aux conséquences incalculables.
Israël prétend agir de manière préventive, mais dans les faits, il s’arroge un droit d’ingérence absolu dans les affaires intérieures d’autres pays. Imagine-t-on un autre État procédant de la sorte sans déclencher une condamnation mondiale immédiate ? Cette asymétrie de traitement démontre combien Israël bénéficie d’une immunité diplomatique injustifiée, qui ne fait qu’enhardir sa politique d’agression.
Cette nouvelle escalade survient dans un contexte déjà explosif : guerre génocidaire à Gaza, tensions avec le Hezbollah au Liban, instabilité en Syrie, affrontements en Cisjordanie, et maintenant risque de guerre directe avec l’Iran. Le Moyen-Orient n’a jamais été aussi fracturé, et chaque nouvelle attaque israélienne jette de l’huile sur le feu.
Les conséquences ne se limitent pas au terrain militaire. Elles affectent aussi les équilibres économiques, l’approvisionnement énergétique mondial, et exacerbent les clivages confessionnels et géopolitiques dans la région. L’Iran, en tant que puissance régionale, ne peut rester sans réponse. Et si une guerre ouverte éclatait entre Téhéran et Tel-Aviv, ce serait l’ensemble du Proche et Moyen-Orient qui basculerait dans le chaos, avec des répercussions mondiales.
Le mutisme de la communauté internationale, notamment des grandes puissances occidentales, face à cette agression, est tout aussi préoccupant que l’attaque elle-même. Alors qu’on exige des autres nations le respect du droit international, Israël semble bénéficier d’un passe-droit permanent. Les États-Unis, qui prétendent promouvoir la paix et la stabilité, ferment les yeux, quand ils ne fournissent pas directement les moyens militaires à cette politique belliciste.
L’Union européenne, de son côté, se contente de déclarations creuses et d’appels au « calme » qui ne désignent jamais clairement l’agresseur. Cette neutralité de façade masque mal une hypocrisie géopolitique qui affaiblit le droit international et encourage la logique de la force brute.
Face à la multiplication des agressions israéliennes et à l’impunité dont bénéficie l’État hébreu, il est urgent que les nations libres, les instances internationales et les peuples du monde exigent une ligne rouge claire. Le comportement de plus en plus téméraire d’Israël menace non seulement la stabilité du Moyen-Orient, mais aussi les principes fondamentaux du droit international. Ce n’est plus une question de solidarité avec la Palestine ou l’Iran : c’est une question de sécurité mondiale.
Les Nations unies doivent sortir de leur torpeur et imposer des sanctions concrètes contre Tel-Aviv pour ses violations répétées. La Cour pénale internationale, si elle veut conserver une once de crédibilité, doit ouvrir une enquête sur cette attaque comme crime d’agression. Et les pays arabes, trop souvent divisés, doivent adopter une posture unie, ferme et souveraine, pour dire stop à cette spirale de provocation et de domination.
Ce que l’on appelle pudiquement la «politique sécuritaire d’Israël» n’est en réalité qu’un enchaînement de provocations militaires, d’assassinats ciblés, d’opérations clandestines, de blocus, et d’annexions illégales. Il est temps de qualifier ces actes pour ce qu’ils sont : du banditisme d’État. Un État qui agit en hors-la-loi ne peut prétendre au respect ou à la légitimité internationale.
Seule une pression internationale massive, populaire autant que diplomatique, pourra freiner cette course à l’abîme. La paix au Moyen-Orient ne viendra ni des armes ni des ultimatums, mais du respect des peuples, du droit et de la justice. Pour cela, il faut oser nommer les coupables et imposer des limites. Sinon, nous continuerons à regarder passivement un pyromane incendier la région, au risque que l’incendie finisse par nous atteindre tous.
J.H.