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Editorial : Le Diable du Moyen-Orient s’habille en Prada…

Par Chokri BACCOUCHE
Il ne se passe un jour sans que des marches de soutien à Gaza ne se tiennent dans de nombreux pays du globe. Ces rassemblements du cœur réunissent, à chaque fois, des milliers de personnes éprises de liberté et de justice qui dénoncent à tue-tête les horreurs sionistes et réclament la fin de la guerre et l’arrêt des massacres contre les Palestiniens. Ces citoyens du monde se lèvent comme un seul homme pour s’opposer à l’un des plus grands génocides de l’histoire, délibérément orchestré par les dirigeants extrémistes israéliens qui cherchent par tous les moyens à exterminer tout un peuple afin d’en finir une bonne fois pour toutes avec sa juste et noble cause et faire main basse sur sa terre historique.
L’humanité dans sa diversité religieuse, ethnique et culturelle plurielle s’unit et fait front commun, dans l’espoir de mettre un terme à une effroyable tragédie et secouer la léthargie et l’ineptie des politiques dont le comportement face à cette crise d’une ampleur incroyable alterne à la fois l’immobilisme calculé, le parti-pris outrancier sur fond d’une insoutenable hypocrisie. Ce qui est valable pour un bon nombre de dirigeants occidentaux l’est certainement aussi pour les «raïs» et autres têtes couronnées arabes qui se sont distingués depuis le déclenchement de cette sordide guerre par leur mutisme honteux et affligeant qui en dit long sur leur aliénation et leur asservissement.
Qu’ils s’appellent Jacques, Helmut, John, Barbara, Selma ou Mohamed, ces manifestants, profondément humanistes qui battent le pavé à longueur de journées dans de nombreuses villes du monde pour crier leur colère et leur indignation en scandant en chœur le slogan «Liberté pour la Palestine», devenu depuis quelque temps l’hymne et le chant de ralliement en vogue à l’échelle internationale, donnent la preuve formelle que l’humanisme n’a pas de religion, ni une couleur distincte de la peau. C’est un état d’esprit et un courant de pensée inné qui puise son sens et son essence des valeurs universelles de liberté, de justice, de démocratie et du droit. Ceux-là mêmes qui sont violés et bafoués par les dirigeants hébreux dans un mépris total de la légalité et des conventions internationales et en toute impunité.
Autant dire que l’ensemble de la planète, à quelques exceptions infiniment minoritaires près, gronde et peste contre les dirigeants israéliens. La guerre à Gaza a, paradoxalement, éveillé la conscience de tous les peuples de la planète sur la véritable nature de l’idéologie sioniste qui anime les dirigeants israéliens, ses ambitions et ses objectifs. Une idéologie raciste, suprémaciste et génocidaire dont les adeptes n’hésitent pas à commettre les pires atrocités pour réaliser leur vil projet expansionniste, faussement messianique mais réellement criminel. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, c’est la fuite en avant sanguinaire du Premier ministre israélien, Netanyahu, qui a permis aux terriens de découvrir la face cachée et le vrai visage du sionisme. Un visage hideux, horripilant et hors normes qui incarne désormais le mal personnifié. Dans un témoignage poignant publié il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, un ancien ambassadeur d’Israël en France, visiblement excédé et exaspéré par les terribles exactions contre les Palestiniens, a qualifié Netanyahu de Diable malfaisant. Le diplomate qui n’a pas mâché ses mots a déclaré que Benjamin Netanyahu est en passe de mener Israël vers l’inconnu et pense que la politique du Premier ministre israélien fait peser désormais une lourde menace pour la pérennité de son pays.
Les confidences de cet ambassadeur qui a eu le courage de rompre les obligations de réserve reflètent à bien des égards une vérité concrète et indiscutable, et pour cause! Le Premier ministre israélien a non seulement échoué dans sa tentative désespérée d’éradiquer le Hamas comme il n’avait cessé de le claironner depuis le début de la guerre, mais son sinistre projet d’exterminer les Palestiniens lui a permis de remporter l’Oscar du plus grand criminel de guerre du 21e siècle et surtout, surtout de ternir encore plus l’image déjà froissée de son pays. Grâce à Netanyahu, Israël tombe en effet de son piédestal artificiel. Il n’est plus «l’unique oasis de démocratie au Moyen-Orient, cernée par des peuples hostiles et barbares», comme le prétend la propagande sioniste, mais l’Etat voyou qui incarne le déni de la justice et du droit international et la source principale du chaos régnant depuis des années dans la région. En cherchant à exterminer les propriétaires légitimes de la terre, Netanyahu a, en fait, replacé la noble Cause palestinienne au-devant de la scène internationale en se mettant, désormais, à dos le monde. Les conséquences politiques du désastre causé dont il a été le principal artisan sont incommensurables aussi bien pour sa carrière finissante que pour l’avenir de son pays…

C.B.

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