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Elle peine à drainer davantage d’IDE : La Tunisie doit aussi soigner «sa citoyenneté» …

Par Hassan GHEDIRI

La stabilité et la sécurité ne suffisent apparemment pas à la Tunisie pour se classer  parmi les destinations attractives pour les investisseurs étrangers cherchant une seconde citoyenneté...

Sur une échelle de 100 points, la Tunisie a obtenu une faible note de 49,6. Ce score correspond à la 103è place sur 157 pays dans le Word Citizenschip Report 2025 (WCR), lire en français le rapport mondial sur la citoyenneté. C’est un indice publié chaque année par un nombre d’institutions spécialisées dans la mobilité internationale, les politiques de résidence et de citoyenneté par l’investissement (CS Global Partners ou Henley & Partners) qui évalue et classe les pays du monde en fonction d’un ensemble de critères ayant un impact très significatif sur la perception des capitaux internationaux et leur décision de s’implanter et d’investir.

Ainsi, le nouveau rapport WCR 2025 fraîchement publié évalue la valeur de la citoyenneté à travers le prisme des individus tournés vers le monde, en particulier les personnes fortunées, et leurs motivations à rechercher des citoyennetés alternatives. Contrairement aux évaluations traditionnelles des passeports, le WCR classe les pays selon des critères essentiels de la citoyenneté. Dans le rapport 2025, l’on identifie cinq motivations clés qui influencent la perception de la citoyenneté : la sécurité et la sûreté, la qualité de vie, l’opportunité économique, la mobilité et la liberté financière.

Chapitre qualité de vie, la Tunisie semble réaliser de très bonnes performances malgré une conjoncture économique pas tout à fait favorable puisqu’elle décroche un score de 66,2 sur 100, ce qui lui permet de se positionner à la 97è place sur 157 pays. Pour ce qui est de l’indice de la sûreté et la stabilité, notre pays parvient à tirer son épingle du jeu avec une note au-dessus de la moyenne (54,9 sur 100) qui lui vaut un 94è rang mondial.

C’est néanmoins quand il s’agit d’examiner les critères relatifs à l’opportunité économique, à la mobilité et à la liberté financière que la Tunisie manque de répondre aux attentes. Notre pays se voit en effet infliger un décevant score de 40/100 dans l’indice de l’opportunité économique et, pire encore, une très médiocre note de 31/100 et le 86ème rang mondial en ce qui concerne l’indice de mobilité qui mesure l’accès des citoyens tunisiens aux voyages. Ensuite, l’autre grande contreperformance entravant la citoyenneté : la liberté financière dans laquelle la Tunisie obtient le 99è rang dans le classement WCR avec un score de 43,9/100.

Devancée (comme toujours !) par le Maroc qui arrive à la 100è place avec le score de 50/100, la Tunisie souffre d’un déficit d’attractivité et de plusieurs anomalies règlementaires qui affaiblissent ses atouts en ce qui concerne la mobilité et l’environnement d’affaires. Une situation qui ne peut être renversée que par le biais des réformes qui consolident la stabilité, assouplissent la mobilité et renforcent l’attractivité du climat d’investissement.

H.G.

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