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Cessez-le-feu entre l’Etat hébreu et l’Iran aux yeux des analystes tunisiens : Une pause ou une paix durable?

Par Myriam BEN SALEM-MISSAOUI

Le cessez-le-feu entre l’entité sioniste et l’Iran, entré en vigueur hier à l’aube, est tellement fragile que le président français, Emmanuel Macron, l’a qualifié de «volatile». Que vaut dans ces conditions alors ce cessez-le-feu?


La paix entre les deux ennemis historiques, à savoir l’Iran et l’entité sioniste, n’est pas apparemment pour aujourd’hui et c’est le président français, Emmanuel Macron, qui le dit en qualifiant la situation de «volatile et instable». De son côté, le président américain a affirmé que les deux camps ont violé le cessez-le-feu entré en vigueur mardi dernier à l’aube. Il a exprimé sa déception face à la poursuite des attaques, renvoyant les deux adversaires dos à dos. «Les Iraniens ont violé le cessez-le-feu, mais Israël l’a violé aussi», a déclaré le président américain. Il a ajouté: «Je ne suis pas content d’Israël», rapporte ‘’Le Monde’’. Que vaut, dans ces conditions alors, ce  cessez-le feu?
Interrogé à ce sujet, l’analyste politique Rached Ben Hcine estime que «les conditions dans lesquelles ce cessez-le feu a été décrété demeurent floues. Les USA et Israël laissent entendre qu’ils ont gagné la guerre et obligé par la même occasion l’Iran à accepter un cessez-le-feu, alors que, du côté iranien, le gouvernement a annoncé, mardi dernier, avoir pris des mesures pour assurer la poursuite du programme nucléaire après les frappes américaines et israéliennes ayant visé ses installations. Mieux encore, un conseiller du Guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que son pays possède toujours des stocks d’uranium enrichi et que «la partie n’était pas terminée». Qui croire dans ce cas et peut-on parler d’une paix durable?

Prudence…
Déjà compliquées à comprendre, les dispositions du cessez-le-feu annoncé par le président américain, Donald Trump, devraient se dérouler sur 24 heures en deux temps. En effet, à partir de 5 heures de mardi dernier, heure tunisienne, l’Iran devait arrêter toutes ses opérations. A 13h du même jour, Israël devait en faire de même. Et à la 24e heure, la fin officielle de la guerre. Selon notre interlocuteur du jour, Rached Ben Hcine : «Rien ne s’est passé comme prévu. Il parait que les attaques se sont multipliées des deux côtés après l’annonce de ce cessez-le-feu. Cette confusion a mis le président américain, Donald Trump, en colère, déclarant au passage que les deux camps se battent depuis si longtemps et avec tant d’acharnement qu’ils ne savent même plus ce qu’ils foutent». Et d’ajouter : «A mon avis, c’est l’Etat hébreu qui ne veut pas de ce cessez-le feu». D’ailleurs, le président américain l’a affirmé en laissant entendre que l’Etat hébreu se serait désengagé de l’accord très rapidement après l’avoir accepté.
Selon, également, Radio France : «Plusieurs scénarios sont à prévoir après ce cessez-le feu. Israël peut se prévaloir d’avoir, pendant 12 jours, affaibli et fait reculer très fortement le programme nucléaire iranien. L’Iran peut se vanter d’avoir résisté courageusement à ses ennemis historiques. Les États-Unis, eux, peuvent se glorifier d’offrir au monde une paix durable au Moyen-Orient ».
Toutefois, des incertitudes majeures demeurent néanmoins. L’Iran va-t-il vraiment revenir à la table des négociations pour limiter son enrichissement, ou va-t-il, au contraire, décider de sortir du traité de non-prolifération nucléaire, et d’accélérer encore le rythme vers la bombe? Une chose est sûre : on ne sait pas, à cette heure, où se trouvent les 400 kilos d’uranium enrichi qu’a produits Téhéran ces dernières années.

M.B.S.M.

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