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Attaques israéliennes contre l’Iran : Le Moyen-Orient sur du charbon ardent

Par Myriam BEN SALEM-MISSAOUI

Une série de frappes a été menée hier vendredi par l’armée israélienne contre des cibles militaires et nucléaires de l’Iran. Comment l’Iran va réagir à ces attaques et quel est l’impact de cette nouvelle escalade sur la région?

Israël a mené hier à l’aube des attaques contre des sites militaires iraniens tuant au passage des chercheurs et des scientifiques ainsi que des hauts dirigeants de l’armée. L’Iran, qui considère ces frappes comme «une déclaration de guerre», a averti qu’il avait le «droit légal et légitime» de répondre. D’ailleurs, l’Iran a riposté à coup de drones, faisant craindre «une guerre généralisée entre les deux adversaires régionaux», c’est du moins ce que pensent certains observateurs. En effet, l’analyste politique, Sahbi Khaldi, nous a confié : «Jusqu’à maintenant, l’Iran n’a pas riposté comme le promettaient ses dirigeants avant même qu’Israël ne mène ces attaques. Et cette guerre des mots a continué avec cette déclaration du président iranien, Massoud Pezeshkian, qui a déclaré que son pays fera regretter «à Israël son attaque massive contre son pays qui a ciblé notamment des sites nucléaires». Justement, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a indiqué hier dans un discours à la nation que «les Iraniens et les responsables du pays ne resteront pas silencieux face à ce crime, et la réponse légitime et puissante de la République islamique d’Iran fera regretter à l’ennemi son acte insensé».
Selon, toutefois, notre interlocuteur du jour, Dr Sahbi Khaldi : «Il semble que l’Iran ne dispose plus des moyens nécessaires pour riposter à ces attaques humiliantes. L’on sait que la stratégie d’Israël consistait, dès le départ à couper ses ailes à la République islamique en éliminant ses alliés dans la région comme le Hezbollah ou encore le régime de Bachar Al Assad en Syrie. Ces frappes brutales confirment d’ailleurs l’intention d’Israël à en finir une fois pour toutes avec son ennemi historique en visant ses installations militaires stratégiques et aussi ses chercheurs, ses scientifiques et ses dirigeants militaires qui constituent la ligne dure du régime iranien». A quoi faut-il, alors, s’attendre dans les prochains jours?

Flou total…
A croire le président américain, Donald Trump, les dés sont jetés, «l’Iran doit passer un accord, avant qu’il ne reste plus rien, et sauver ce qui était autrefois connu comme l’Empire iranien. Plus de mort, plus de destruction. Faites-le avant qu’il ne soit trop tard», a-t-il écrit hier sur Truth Social. Et d’ajouter : «Les prochaines attaques seront encore plus brutales», prévient le président, après avoir souligné que les durs du régime iranien «sont tous morts maintenant, et ça va être encore pire». Pis encore, Trump n’a pas caché son soutien à Israël en indiquant que : «Les Etats-Unis fabriquent les meilleurs équipements militaires et les plus létaux du monde, de loin, et qu’Israël en a beaucoup, avec beaucoup plus à venir».
De fait, pour Dr Sahbi Khaldi : «On assistera peut-être à une riposte, mais pas au point de menacer sérieusement Israël qui jouit d’ailleurs d’un grand soutien de ses alliés stratégiques comme la France, la Grande-Bretagne ou encore l’Allemagne qui ont tous réaffirmé le droit d’Israël à se défendre et à se protéger. Cela dit, de nombreux acteurs dans la région pourraient être impliqués en cas de conflit généralisé. L’Iran compte plusieurs alliés non étatiques détendant chacun une certaine force militaire. Au Liban, le Hezbollah, bien qu’affaibli par les bombardements israéliens qui ont quasiment décapité le mouvement, reste une force qui pourrait avoir un rôle de premier plan en raison notamment de sa proximité avec le territoire israélien».

M.B.S.M.

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