Par Imen ABDERRAHMANI
. Yahia Fakhrani avec son « King Lear » et Fadhel Jaïbi avec son « Rêve » donnent le coup d’envoi de la 26e édition
« Les fugueuses » de Wafa Taboubi et « Jacaranda » de Nizar Saiidi représenteront la Tunisie dans la compétition officielle des Journées théâtrales de Carthage (JTC) qui auront lieu du 22 au 29 novembre.
La 26è édition des Journées théâtrales de Carthage a dévoilé ses secrets, lors d’un point de presse organisé, hier, à la Cité de la culture, en présence du comité directeur. Présentant l’édition, l’homme de théâtre et le directeur de cette édition a fait savoir que le programme de cette année, malgré quelques contretemps (des annulations à la dernière minute pour des raisons essentiellement budgétaires), propose au grand public un bouquet d’expériences théâtrales insolites et des œuvres de grande qualité.
Le responsable des JTC 2025 a fait savoir que le choix du « King Lear » pour l’ouverture du festival se veut, d’une part, une célébration de l’une des œuvres intemporelles de Shakespeare, l’un des plus grands dramaturges de l’histoire et une célébration de la carrière de Yahia Fakhrani, un artiste hors-pair dont le parcours a inspiré des générations d’artistes. Le 2è spectacle d’ouverture, lors de cette même soirée, sera, comme le veut la tradition, tunisien avec à l’affiche « Holm » (Rêve) de Fadhel Jaïbi, un work in progress que le public des JTC découvrira en avant-première.
Donnant la parole au conseiller artistique et au chargé de la programmation principale et parallèle, Seifeddine Ferchichi a souligné que le catalogue de cette édition offre à voir des pièces de théâtre à la démarche insolite qui abordent des questions d’actualité.
Ainsi, la compétition officielle propose, outre les deux œuvres tunisiennes « Les fugueuses » de Wafa Taboubi et « Jacaranda » (Call Center Targedy) de Nizar Saiidi, « La toge des insensés » de Vagba Obou Desales (Côte d’Ivoire), « Born free » de Xolani Lowrance Nhlapo (Afrique du Sud), « Le mur » de Sinan Mohsen Aazaoui (Irak), « Paradisco » de Samer Hanna et Lynn Bawab (Liban), « Hom » (Eux) de Asma Houri (Maroc), « Carnaval romain » de Mouni Bouallam (Algérie), « Feathers » de Shaden Abu El Assal (Palestine) et «L’abri » de Sawssen Drouza (Jordanie), « Chute libre » de Mohamed Faraj Khachab (Egypte) et « Conduis ton chariot sur les ossements des morts » de Mohannad Karim (Emirats arabes unis).
Sous le signe de la découverte et de l’échange
Une sélection spéciale d’œuvres théâtrales tunisiennes récentes rythmera les Journées, au grand bonheur du public mais aussi des programmateurs des festivals et des professionnels. Une 2è sélection d’œuvres théâtrales africaines et arabes, programmées hors compétition, est également au menu du festival.
Parmi les nouveautés de cette édition, la programmation des œuvres thâtrales du Mexique, de la Colombie et de l’Arménie dans la section « Théâtre du monde », section dédiée à la découverte et ouverte sur le monde théâtral et sur des expériences et des récits différents. Une section pour le théâtre pour enfants est également au programme de cette édition.
L’un des moments forts de cette édition est sans doute « Le Théâtre de liberté », cette section qui constitue un espace pour rêver des jours meilleurs, de la liberté… Entre le thérapeutique et le créatif, « Le Théâtre de liberté » comporte, cette année, comme d’ailleurs les précédentes éditions, un bouquet d’œuvres théâtrales réalisées au sein des établissements pénitentiaires et données par les détenus, devant le public des JTC, sur des scènes professionnelles.
« L’artiste de théâtre, son temps et son œuvre », tel est le thème du forum international des JTC qui se déroulera du 24 au 26 novembre et qui tentera d’apporter des éclairages sur des parcours hors-pair des artistes qui ont marqué de leurs empreintes la pratique théâtrale dans leurs pays et dont leurs expériences ne peuvent qu’être inspirantes.
Des ateliers et des workshops destinés essentiellement aux étudiants et aux professionnels du théâtre mais aussi aux journalistes (atelier de la critique théâtrale encadré par Mohamed Moumen) sont à l’ordre du jour de cette 26è édition.
I.A.

