Par Imen Abderrahmani
Avec « La guêpe et l’Orchidée » de Saber Zammouri s’ouvrira, ce soir, le mois du film documentaire proposé à l’initiative de l’association « Echos cinématographiques » et Hakka Distribution. Important moment de prise de parole, le festival tente de faire bouger la situation.
Le film documentaire est à l’honneur lors de ce mois. Rendez-vous incontournable pour découvrir des films et échanger ses idées sur la Tunisie et également sur le monde, ce mini-festival qui a tous les atouts pour grandir et bien rayonner visera à mettre en avant quelques productions cinématographiques, incitant les cinéphiles à la découverte à la découverte de visions artistiques singulières et diverses portées par des cinéastes d’horizons différents.
Sujets politiques, questions sociales, écologie, arts, portraits intimes, mémoires… tant d’histoires et thématiques qui seront racontées et discutées lors de ce mois qui célèbre un genre qui séduit jour après jour les réalisateurs tunisiens et qui constituent le point fort de la production cinématographique mais qui demeure rarement présent dans les circuits de distribution et les évènements.
« Ce programme destiné au grand public, aux professionnels et aux étudiants vise à ouvrir des voies à la diffusion du cinéma alternatif dans le circuit de distribution des films en Tunisie. Une sélection de films accompagnés de débats ouverts au public en présence des réalisateurs fera une tournée dans plusieurs villes. Un programme de Master-classes ouvertes au public offrira une immersion dans la fabrication des films. Les professionnels, étudiants et passionnés seront invités à une table ronde autour de la circulation des films documentaires en Tunisie » précisent les organisateurs.
Le programme de cette première semaine d’un mois qu’on espère riche, apportant un nouveau souffle à la programmation cinématographique documentaire et encourageant les documentaristes offre à voir une sélection de films de réalisateurs tunisiens et étrangers qui sera projeté au CinémaDart-Carthage, au Pathé Tunis-City, au Majestic-Bizerte, au Cinéma Hac Inchirah (Hammamet), à l’espace Fausse Note (Hammamet), à l’espace Jeelen (Nabeul) et Ciné Alpha (Mahdia).
Ces trois films de la semaine
Le coup d’envoi, prévu ce soir, à 19h30,au CinémaDart-Carthage, sera donné par « La guêpe et l’Orchidée », un long-métrage documentaire, d’une durée de 1h06, de Saber Zammouri. C’est le récit d’un « jeune migrant quitte son village, Zammour, dans le Sud tunisien, prend un bateau, débarque à Paris, ville qu'il a découverte sur un écran de télévision. Derrière lui, son village désert, devient encore beaucoup plus désert. De l'autre côté de l'écran, Paris, immense, devient encore beaucoup plus immense ».
Le programme de cette première semaine comporte également « Soudan, souviens-toi » de Hind Meddeb qui se veut un portrait de la jeunesse soudanaise qui par les mots et les poèmes a dit non à trente ans de dictature. Un film sur la révolte, l’engagement, l’espoir et la jeunesse.
Le 3ème film qui rythmera la semaine est « Les miennes » de Samira El Mouzghibati (Maroc-Belgique). Film qui s’interroge sur la famille, l’identité, la mémoire… « Cadette de cinq filles d’un couple marocain ayant immigré en Belgique, Samira El Mouzghibati réunit ses proches dans le salon de la maison de ses parents, retournés vivre au Maroc, pour briser le silence entourant les traumatismes au sein de la famille », lit-on sur le site docuementaire.fr.
Une nouvelle sélection de films sera annoncée bientôt pour ce qui reste de ce mois, offrant à voir d’autres récits de la vie.
I.A.

