Le rideau vient de tomber le 30 août sur la 36ème édition du Festival international du Film Amateur de Kélibia avec la remise des prix aux heureux lauréats d’une édition qui a vu la programmation de 36 films venus de 30 pays.
Après des soirées bien rythmées de projections, de rencontres et de débats, les prix de cette édition placée sous le signe de « Free Palestine » ont été attribués ainsi :
Section internationale
- Le prix du meilleur film d’animation : Pour sa manière percutante de dénoncer la réalité de la guerre en opposant avec brio la propagande, que l'on voit sur scène, à la vérité crue de la souffrance humaine, qui se dévoile en coulisses à travers le témoignage d'un soldat blessé, « Le prix du meilleur film d’animation » est décerné à « Théâtre de Guerre » de Arthur Lecocq, Gabriel Delcroix, Arthur Delcroix, Romuald Gouriou, Julien Vanas, Noëmie Ivelou, Clarence Delehaye (France)
- Le prix du meilleur film documentaire est attribué à « un film qui nous a profondément touchés par sa grâce et son intelligence », a précisé le jury. En suivant le parcours d’un artisan, ce film tisse une métaphore poétique et puissante de la mémoire. Pour sa sensibilité rare et sa force narrative exceptionnelle, le prix du meilleur documentaire est attribué à « Fekry’s Thoughts » de Essam Hayder (Egypte).
- Mentions : -Pour sa capacité à explorer avec courage et sensibilité la thématique complexe des racines et de l’identité, une mention spéciale a été attribuée à « Invisible roots » de Yesica Hernandez Escobar et Julian Carreno.
-Pour la pertinence et l’humanité exceptionnelles de ses personnages, une mention spéciale a été attribuée à « Ma Nkafech 202 » de Haithem Mguirbi et Mohamed Youssef Zariat (Tunisie).
-Prix du meilleur film de fiction : D'une petite station-service... est né un film qui a su transformer ce lieu de passage en un miroir de la solitude, de l'aliénation, et de la quête de sens. Avec une performance envoûtante d’un acteur principal exceptionnel, et une réalisation maîtrisée, ses dialogues résonnent encore dans les oreilles, le prix du meilleur film de fiction a été décerné à « Il Binzinaio ».
- Mentions pour les films : pour son traitement pertinent du thème de l’exil, une mention a été attribuée à « Worker » de Mohsen Tarek (Pakistan). Pour sa remarquable exécution en tant que huis clos captivant, une mention a été attribuée à « Unanimously » de Florien Kosanke (Allemagne)
- Le prix du jury : Pour sa remarquable maturité artistique saisissante qui sert parfaitement son propos. Pour La performance nuancée de l’acteur principal, pour une narration d’une intensité rare, le jury salue un film qui allie excellence technique, profondeur thématique et impact émotionnel, et décerne son prix spécial au film « Bellum » de Pablo Ferrando (Espagne)
- Le Grand prix « Faucon d’or» : Le jury a salué une approche cinématographique audacieuse, où le silence et la beauté saisissante des images portent une critique subtile mais puissante des promesses de progrès. Le jury a salué également un langage visuel engagé qui, en interrogeant les dynamiques de pouvoir, transforme une réalité locale en une méditation universelle. Pour ces raisons, le jury a décerné le Grand Prix du FIFAK, le Faucon d’or, à : « The Silence of Iron » de Mariana de Melo.
Section nationale
- Prix de la ligue Tunisienne des droits de l’homme : Misant sur des images dans un style simple basé sur les techniques du cinéma d'animation, et mettant en évidence le problème de la pollution de l’environnement, le film « Nous revenons vers vous » réalisé par FTDC a décroché le prix de l’association Tunisienne pour les droits de l’homme.
- Mention spéciale : le jury a félicité le film « Arth » de Youssef Hindus (ISAMM) pour l’esthétique de l’image, « Hit w khitt» de Fatima Barkallah (ISAMM) et le film « hbal al –sorra » de l’ESAC pour le courage du traitement
- Prix du meilleur film amateur indépendant et amateur : S'inspirant de son histoire et de son environnement, le réalisateur a su créer une écriture visuelle prometteuse, où se croisent différentes esthétiques, le jury a décerné le prix du meilleur film indépendant et amateur au film « Les épouvantails de la zone rouge », réalisé par Jalaleddine Faizi et produit par l’association TACIR
- Prix du meilleur film d’école : À travers une narration ramifiée et une fluidité poétique, le film aborde la question de la ville et de l’individu dans un style où l’image, le silence et les mots s’entrelacent sans frontières, le jury a décerné le prix du meilleur film d’école à (Lost lost City) « Amour et ville perdue » de Mayssa Maoui, issue de l’ESAC
- Prix du jury : En choisissant un personnage non conventionnel et inspirant au sein de la société, les réalisateurs ont su en saisir toutes les dimensions à travers une écriture cinématographique cohérente et un rythme où image et son s’harmonisent pleinement, réussissant à remporter le prix du jury. « 202 Manekhafech » (202, On n’a pas peur), réalisé par Haitham Mghirbi et Youssef Zrayout, de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Nabeul est le film lauréat de cette section.
- Le Grand Prix : Avec un rythme dynamique et un jeu d’acteurs spontané, le film propose une expérience cinématographique singulière où les frontières entre fiction et documentaire s’estompent. Il touche à une réalité fragile, celle d’une frange de la société en proie à de multiples conflits sociaux et psychologiques, à travers un langage cinématographique créatif et une vision lucide mise au service du sens du récit. Le jury de la compétition nationale a attribué le Grand Prix au film « Hammam- Lif – Wadi al-Trabelsia », réalisé par Wadiî El Kallaï, produit par la FTCA