Il est l’un des pionniers du cinéma tunisien. Ali Laabidi est décédé dans la soirée du mardi 10 juin 2025, à l’âge de 75 ans, après un long et courageux combat contre la maladie. Né à Redeyef, dans le bassin minier, le 10 février 1950, le cinéaste a marqué de son empreinte la scène cinématographique nationale.
Cinéaste et universitaire, Ali Laabidi est titulaire d’un master en réalisation cinématographique obtenu à Bucarest (Roumanie). Il a enseigné dans les universités tunisiennes depuis 1981, dans les domaines de l’esthétique, de l’écriture cinématographique et de l’analyse des textes dramatiques.
On lui doit trois œuvres majeures qui ont marqué les annales de l’histoire du cinéma tunisien : « Barg ellil» (1990), « Redeyef 54 » (1997), « Ellombara » (2007) et « La dernière heure » (2008).
S’agissant toujours de son héritage cinématographique, Ali Laabidi a à son actif plusieurs courts-métrages : « L’Histoire de l’histoire » (1982), « Lettre à Béchir Khraief » (1986), « Le Cinéma de Kelibia ou le cinéma alternatif » (1986), et « Il était une fois » (1992).
Il est également l’auteur de deux ouvrages : le premier, intitulé « Écrits sur la critique et le théâtre tunisien », publié en 1992, et le second, « À propos de… ou la quête de l’âme cachée », publié en 2004. Il laisse également un manuscrit d’étude sur la littérature et le cinéma, intitulé « De la parole à l’image ».