En ce week-end pluvieux, les mélomanes étaient assez nombreux, samedi soir, au concert « Ravel – Saint-Saëns », donné au Théâtre de l’Opéra de Tunis devant un public conquis.
« Ravel – Saint-Saëns » est le premier d’une série de concerts à Tunis, en hommage au célèbre compositeur français Maurice Ravel dont on fête cette année les 150 ans de sa naissance. Il a offert des moments inoubliables dans l’œuvre musicale assez diversifiée de Ravel (1875-1937) et celle de son compatriote et contemporain Camille Saint-Saëns (1835-1921) pour un voyage unique dans les douces mélodies des chefs d’œuvre du répertoire.
Ce concert du violoncelliste français de renommée internationale Sébastien Hurtaud, a été donné au théâtre des régions, pouvant accueillir jusqu’à 700 personnes, suivi d’une performance, sur la place des théâtres où douze danseurs du Ballet du théâtre de l’opéra, sous la direction de Imed Jomaa, ont interprété « Le Boléro » de Ravel.
Devant un public en cercle, douze danseurs ont offert de tableaux chorégraphiques contemporains ressuscitant l’une des œuvres savantes les plus jouées dans le monde et dont la version chorégraphique est adaptée dans des contextes et des productions assez variés, notamment au cinéma et au théâtre.
Le violoncelliste Sébastien Hurtaud s’est produit en duo avec sa femme pianiste Paméla Hurtado, puis aux côtés de l'Orchestre symphonique Tunisien (OST), sous la direction du maestro Fadi Ben Othman.
Une belle performance a été donnée par le duo de solistes, souvent invités à se produire dans de nombreux pays, et l'Orchestre symphonique, sous la houlette du talentueux maestro Ben Othman, qui ont eu droit à une standing ovation.
Des œuvres de Maurice Ravel, incluant la Sonate posthume, la Pavane et le célèbre Boléro et un Concerto de Camille Saint-Saëns pour violoncelle et orchestre N°1, était au menu.
La Sonate posthume pour violon et piano de Maurice Ravel arrangée au violoncelle, composée en 1897 mais publiée seulement en 1975, révèle un jeune compositeur déjà empreint d'une sensibilité unique. En un seul mouvement d'environ quinze minutes, elle oscille entre une mélancolie rêveuse et des élans passionnés, préfigurant certaines harmonies et atmosphères de ses œuvres ultérieures.
Place ensuite à l'interprétation du Concerto pour violoncelle n°1 de Camille Saint-Saëns, une pièce maîtresse du répertoire pour violoncelle. Pour rappel, ce Concerto pour violoncelle en la mineur, opus 33, fut créé à Paris le 19 janvier 1873, avec Auguste Tolbecque, dédicataire de l'œuvre, au violoncelle, accompagné par l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire.
Notons que le « Carnaval des animaux » de Camille Saint-Saëns (Aquarium) est la musique emblématique du Festival de Cannes dont la clôture a eu lieu samedi soir avec la distinction du film « La petite dernière » de la franco-tunisienne Hafsia Herzi, lauréat prix de l'interprétation féminine.
Après ce premier concert, « Ravel – Saint-Saëns » au Théâtre de l'Opéra de Tunis, le Palais du Baron d'Erlanger, Ennejma Ezzahra, à Sidi Bou Said abritera, le jeudi 29 mai, « Mosaïque du Monde ». Le violoncelliste se produira en duo avec la pianiste Pamela Hurtado.
« Sous Les Cieux de Tunisie » est un concert Jazz & Violoncelle de Sébastien Hurtaud en duo avec le pianiste Omar El Ouaer, prévu le vendredi 30 mai à 19H au Théâtre Municipal de Sousse.
Cette série de concerts est organisée par l'Ambassade de France en Tunisie et l'Institut français de Tunisie, le ministère des affaires culturelles en Tunisie, le Théâtre de l'Opéra de Tunis, le Palais du Baron d'Erlanger, et le Théâtre Municipal de Sousse.
Des concerts sont donnés dans divers pays à l'occasion de la commémoration du 150ème anniversaire de la naissance de Maurice Ravel qui est l'un des plus grands compositeurs français du XXe siècle.
Le Quotidien avec TAP