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Ligue des Champions africaine : A appréhender avec des pincettes

 Par Wahid SMAOUI

 

1er tour préliminaire (l’EST à Niamey, l’USM «à domicile»)


L’EST et l’USM, les deux représentants tunisiens en LDC entament cet après-midi leur périple africain, une équipée que l’on souhaite la plus longévive possible. A commencer par un premier tour de chauffe, l’EST à Niamey, l’USM à Radès mais en tant que… commensal.

 

«Tour de chauffe» serait plutôt présomptueux et outrecuidant de notre part, l’humilité et la déférence étant sacrées en sport. Mais quand on sait que, du moins pour les Sang et Or, la participation à ce tour préliminaire s’apparente à un vrai fourvoiement, l’on part du principe que les équipes impliquées dans les présents préludes sont en fait de seconds couteaux. Et l’on ne sait toujours pas par quelle entourloupe le quart de finaliste de la dernière édition, l’EST en l’occurrence, est concerné par ce tour liminaire. Les choses étant ce qu’elles sont, il s’agit d’affronter de front la situation et de ne transiger sur aucun détail, fût-il une faribole, d’autant plus que l’objectif que les Espérantistes zieutent fiévreusement et après lequel ils soufflent comme un phoque depuis quelque 7 éditions, depuis celle de 2019 plus précisément, est une 5e coiffe impériale. S’agissant de procéder par paliers, l’EST s’évertuera, sinon à tricoter les côtes à son hôte à Niamey même, du moins à en ramener un résultat sécurisant pour porter sereinement l’estocade finale à Radès. Qu’en est-il de l’absence de Belaïli dont on dit qu’une méchante grippe a cloué au lit ? Tout en souhaitant prompt rétablissement au «Michel Morin» de l’équipe, nous ne pouvons nous empêcher de rapporter l’exégèse de certaines «langues serpentines» qui y voient une nouvelle foucade de l’Algérien qui se serait engagé en contrepartie à porter, lui-même, le coup de pointe final à l’antagoniste nigérien. Toujours est-il qu’il faut bien y prendre garde, étant question de «Forces armées» dont l’arsenal et tout l’attirail auraient de quoi en mettre plein la vue, dont la galerie de trophées à l’échelle nationale est honorablement achalandée, entendons les 12 trophées qu’elles arborent, soit 6 championnats, 4 coupes et 2 supercoupes et dont, singulièrement, le credo buriné dans leur logo est «Vaincre avec honneur».

L’excentricité de se déplacer… chez soi  
Il n’y a décidément qu’en Afrique où pareille baroquerie peut se produire, allusion à la décision de l’adversaire de l’USM, les Sierra-Léonais d’East End Lions, de consentir à disputer la manche aller, en tant que hôte, en Tunisie pour faute de stade répondant aux normes de la CAF dans leurs contrées. Les Rossonero de Freetown auraient pu et dû jeter leur dévolu sur un pays limitrophe ou le plus proche possible des «Montagnes du Lion», le nom que l’explorateur portugais Pedro da Cinta a donné à ce pays au XVe siècle. Mais en tant qu’«épluche-légumes» que sont, légitimement du reste, les Sierra-Léonais, très regardants sur le volet budgétaire, ont préféré, déplacement pour déplacement, n’en effectuer qu’un seul et faire ainsi coup double. Les Bleus pour leur part, sont tenus de ne pas appréhender cette aubaine comme argent comptant. D’abord parce que eux-mêmes, quand bien même ils évolueraient sur leurs terres tunisiennes, seront sevrés de leur «Mustapha Ben Jannet» national, lui-même en désadaptation avec les dispositions de l’instance faîtière africaine. Ensuite parce que pour le compte de ce match aller «à l’extérieur», ils seront privés de leurs supporters, n’ayant droit qu’à un quota réduit à sa portion congrue, et devraient jouer pratiquement face à des travées quasiment dégarnies, ce qui devrait galvaniser un Onze sierra-léonais loin de receler d’illustres bizuts, pour un club presque centenaire, fondé en 1928, et détenteur dans son pays de 12 championnats et 3 coupes. Les Ribatiens, n’auraient-ils pas dû «élire domicile» au Mhiri, ou à l’Olympique de Sousse (une petite chimère en fait), les seuls stades hormis le «Hamadi Agrebi» à bénéficier de l’homologation de la CAF, plus propices à ressentir l’haleine électrisante et enthousiasmante de la poignée de supporters autorisés à assister au match ? Plutôt que de «se perdre dans les dédales» de Radès, dont la vastitude frappée de surcroît de vacuité, est plus opportune à la platitude, voire la décrépitude ?  Aux Usémistes de battre en brèche cette cafardeuse lecture.

W.S.

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