Par Chokri Baccouche
C’est un fait indéniable : la cause palestinienne est devenue ces derniers temps une cause universelle. Par terre, air et mer, les manifestations de soutien à Gaza la martyre se multiplient, en effet, aux quatre coins de la planète dans une synchronisation et un engagement de bon aloi qui en disent long sur le ras-le-bol et l’indignation de la communauté internationale face aux massacres perpétrés par l’armée sioniste dans les territoires occupés. Jamais dans l’histoire une cause juste n’a fait l’objet d’un ralliement aussi massif et spontané des citoyens du monde qui se sont levés comme un seul homme pour défendre un peuple palestinien victime d’une effroyable épuration ethnique. Cette mobilisation planétaire met encore plus à mal l’entité sioniste et accroît son isolement sur la scène internationale. Principal architecte du pogrom palestinien, le Premier ministre israélien Netanyahu cumule les revers, les déboires et les critiques acerbes qui fusent de toute part, y compris au sein de l’opinion publique de son propre pays. Il y a quelques jours et au prétendu motif qu’il était souffrant, celui par qui tous les heurts et malheurs du Moyen-Orient arrivent a refusé de se rendre au tribunal de Tel-Aviv pour répondre des graves accusations de corruption, fraude et abus de confiance portées à son encontre dans le cadre d’un procès fleuve qui perdure depuis des années. Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, Benjamin Netanyahu a maille à partir également avec la justice de son pays qui tient à lui faire répondre de ses tours de passe-passe frauduleux. Le dernier détenteur de l’Oscar du plus grand criminel de guerre du 21è siècle enrichit ainsi son curriculum vitae qui n’a rien à envier aux sagas des plus grands despotes sanguinaires qui ont marqué l’histoire tourmentée de l’humanité.
Fidèle à ses sinistres habitudes, le Premier ministre israélien se prépare à déclencher une nouvelle guerre, considérée comme l’unique solution qui lui reste pour se maintenir au pouvoir et détourner l’attention de l’opinion publique israélienne. Au prétendu motif que l’Iran est à deux doigts de fabriquer sa bombe atomique, Benjamin Netanyahu envisage d’attaquer les installations nucléaires du pays des mollahs au risque de provoquer un embrasement généralisé de toute la région. Les tensions sont d’ailleurs montées de plusieurs crans ces derniers jours suite à la récente décision prise par les Etats-Unis de réduire les effectifs de leur ambassade à Bagdad par «mesure de sécurité», faisant craindre l’éventualité d’une probable frappe militaire américano-sioniste en gestation contre l’infrastructure nucléaire iranienne. Signe que le volcan du Moyen-Orient s’apprête à rentrer de plus belle en éruption, l’Iran a averti, mercredi, qu’il ciblerait les bases militaires américaines déployées dans la région en cas de conflit avec les Etats-Unis, dont le président Donald Trump, lui-même confronté à des troubles à Los Angeles, dit se sentir «moins confiant» de parvenir à un accord avec Téhéran pour encadrer son programme nucléaire.
Cette escalade dans le ton et les préparatifs en cours ne prédisent rien de bon et on peut dire que les événements de ces derniers jours prennent une tournure le moins qu’on puisse dire inquiétantes surtout avec un Benjamin Netanyahu qui ne cesse de souffler sur la braise et jeter de l’huile sur le feu afin d’inciter son fidèle allié américain à privilégier l’option militaire contre son ennemi juré iranien.
Qu’adviendra-t-il si la coalition américano-sioniste venait à attaquer les installations nucléaires iraniennes ? Dans ce cas de figure, il faut s’attendre à ce que Téhéran réponde par de dures représailles contre Israël ainsi que les bases militaires américaines au Moyen-Orient. Il n’est pas exclu également que l’Iran décide de fermer le détroit d’Ormuz, ce passage stratégique à travers lequel transite 21% de la consommation mondiale de pétrole. Le pays des mollahs, qui a fait la démonstration de sa puissance militaire en menant, avril 2024, une attaque aux missiles contre l’entité sioniste en représailles au bombardement par Israël de son consulat à Damas, dispose d’atouts non négligeables qui lui permettent de peser lourd sur le cours des événements. L’annonce faite par l’Iran il y a quelques jours selon laquelle ses services de renseignements ont réussi à obtenir des informations sensibles et confidentielles sur le programme nucléaire israélien rajoute une bonne couche au suspense ambiant. Qu’elle soit fondée sur des preuves formelles ou un simple coup de bluff tactique, cette révélation est non seulement une carte maîtresse aux mains des Iraniens mais également un facteur de pression déterminant, à même de semer le trouble en tout cas dans l’esprit du trublion Netanyahu qui serait bien inspiré d’ailleurs de ne pas tenter le diable, surtout après l’échec cuisant de ses services de renseignements face à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Par souci d’équité et de salubrité planétaire, aussi bien l’Agence internationale de l’énergie atomique que la communauté internationale ont tout intérêt à soumettre le nucléaire israélien à un contrôle strict. Il s’agit d’une nécessité urgente et impérieuse, car l’arme nucléaire aux mains d’un gouvernement sioniste extrémiste, au pouvoir actuellement, fait peser une lourde menace pour la sécurité de la région, voire au-delà…
C.B.