Tunisie hôte du monde mais surtout du continent Africain ; dans la logique de la coopération économique Sud/Sud.
Le blanc, le rouge... Couleurs dominantes celles des globules blanches et rouges... Celles de la vie que l'on retrouve dans le sigle : l'Afrique en rouge avec au Nord le blanc portant les esquisses stylisées en Rouge des différentes écoles médicales, des sciences humaines et le Serpent en vert.
C'est au palais des congrès que s'est tenu l'événement : tapis rouge sur les marches à l'entrée, et, nous voilà pénétrant l'histoire... Brisant la temporalité et cela dans le même souffle ensemble... Nous remémorons notre authenticité. Notre mémoire.
Des colonnes de part et d'autre du tapis, sur l'esplanade également, la statue de Déméter, déesse grecque de la fertilité... Et le portail électronique... La fausse note... Filtrant l'accès, les voix des temples de la prise en charge thérapeutique : vers Carthage.
La Carthage Punique
La Carthage Romaine
La Carthage Chrétienne
La Carthage source de déploiement de l'expansion et de la diffusion du Savoir grâce et également à travers les diverses époques : Abbasside, Fatimide, Omeyyade, Ottomane.
Mais d'abord un clin d'œil discret à Elyssa fondatrice de Carthage et par la suite aux femmes ayant marquée les strates réelles du pays.
Se mouvoir... À travers les passages balisés de bustes : Galien, Hippocrate, Socrate, Hannibal... Plongeaient et entretenaient la véritable nourriture du savoir.
Des mosaïques dont la Dame de Carthage.
Ces voies menaient vers les salles portant les noms de la prise en charge curative : des diverses époques : Ibn Al Jazzar, Tanit, Hannibal
Les colonnes Doriques, Ioniques, et voilà Dougga, El Jem... Salammbô... Amilcar...
L'identité civilisationnelle de la Tunisie avec la continuité Arabe, Ottomane, coloniale, et indépendante.
L'école médicale de Kairouan, la nutrition, Ishak Ibn Suleyman, le régime méditerranéen.
Le rôle de la femme sur les pas d'Elyssa; et, parée de ses atours la Dame de Carthage recevant ses invités en toute beauté pérennisant l'élégance de sa coiffure et de son style vestimentaire ; représentée sur la célèbre mosaïque du musée du Bardo, ouvrant la galerie des portraits : Menchari, Ons Jabeur, Taouhida Becheikh...
Les bustes, les colonnes, les statues étaient en carton mâché, en résine et en liège, le tout recouvert d'enduit blanc.
L'atmosphère du vécu compétitif de la rivalité des écuries... Du challenge et voilà le char Romain encadré par un soldat et un gladiateur en tenue d'époque. Le Colisée d'El Jem et le masque de Carthage.
Le parfum de l'Orient... Celui de la civilisation Musulmane :
De son art de vivre...
De son architecture...
De ses jardins...
De ses fontaines...
De sa subtilité... Entretenue... Feutrée dans les décors en Djeliz de ses murs. Un véritable florilège historique. Une échappée, escapade nous menant aussi dans le monde de la toilette de la mise et des atours masculins et féminins de continent Africain. Une profusion de couleurs... Une luxuriance de tissus brodés... Une abondance de modèles... Une dimension africaine de la culture authentique traditionnelle adaptée à la circonstance.
Ce forum Pharmaceutique International a été un Magistral "Master Class" d'histoire ayant comblé remarquablement les lacunes du Savoir sur la Tunisie : son autobiographie grâce à une capacité et à une portée financière... À portée de main impressionnante une échappée... une escapade bien lointaine du thème de ce forum Pharmaceutique International traitant de l'apport de l'intelligence artificielle dans le secteur pharmaceutique.
Échappée qui en fait nous interpelle remettant les pendules à l'heure. Ce fut l'objet de mon intervention lors du débat le 2mai 2025 au sein de la salle Ibn Al Jazzar après les conférences de messieurs Cazenave, Guitouni et Minoux plaidant la réalité du terrain et de ses besoins :
En corrigeant la signification du mot intelligence
En banque de données
En invoquant aussi
Et en faisant revivre les structures sociales de la thérapie sur le continent africain : à savoir :
Les Mama Benz
les Gourous,
la médecine traditionnelle,
les médicaments de la rue
et de la capacité financière du patient.
Mais posant le problème de la prise en charge thérapeutique holistique et de l'intégration de ses diverses spécificités culturelles, régionales, appropriées à cette banque des données permettant en quelque sorte des échanges responsables et rapides.
Et de ne pas être les consommateurs de la culture de la "colonialité".
Nous bipèdes du continent Africain rejetons ce ronronnement continu et entretenu de son confort.
Cherifa Ammar
Membre honoraire de la Société Tunisienne d'histoire de la médecine et de la pharmacie