La 31ème édition du Prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe, consacrée cette année au roman en langue arabe, vient de dévoiler sa liste longue : 20 œuvres sélectionnées parmi 43 candidatures issues de plusieurs pays arabes.
La Tunisie se distingue avec sept romans en lice, confirmant une vitalité littéraire remarquable. Elle devance l’Égypte (4 romans) et l’Algérie (3). La Libye, la Palestine, la Syrie, le sultanat d’Oman, Bahreïn et le Kurdistan irakien sont chacun représentés par un roman.
Parmi les titres tunisiens retenus : « Quand l’hiver frappe à mon cœur » de Mohammed Rouiss, « Le Soldat inconnu » de Mohamed Aissa Meddeb, « Les grands meurent en avril » d’Amira Ghenim, « Sadeem » de Mona Ahmed Briki, « J’ai perdu mon collier » de Yassin Rouatbi, « Le carnet rose » de Zied Bouchoucha et « Le collier noir » de Sami Mokaddem.
Créé par la Banque de Tunisie, le Prix Abou el Kacem Chebbi est l’un des prix littéraires les plus prestigieux du monde arabe. Il rend hommage à la mémoire du grand poète tunisien Abou el Kacem Chebbi (1909-1934), surnommé le poète des lumières, et récompense chaque année une œuvre littéraire majeure. Le prix est doté de 25 000 dinars tunisiens.
Abou el Kacem Chebbi est l’auteur d’une centaine de poèmes puissants sur la liberté, la révolte, l’amour, la mélancolie et l’exil. Son œuvre, traduite dans plusieurs langues, continue d’inspirer musiciens, chercheurs et lecteurs à travers le monde arabe.
L’édition 2024 avait récompensé un recueil de poésie du Libanais Charbel Dagher, « Yaghtassilo annathrou fi nahrehe » (La prose baigne dans sa rivière), tandis que le Prix d’honneur avait été attribué au penseur tunisien Abdel Majid Charfi, salué pour l’ensemble de son œuvre et son projet intellectuel moderniste à portée arabo-islamique et universelle.