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Ligue 1 - En marge de la 30e journée : Entre heurs et pleurs

Par Wahid SMAOUI   

Les dés jetés depuis la pénultième journée, seule la place de dauphin consacrant à son apprivoiseur la gratification LDC était encore en jeu, avec à la clé, un accessit mérité pour l’USM. Sinon, c’était la liesse à Radès où l’EST a fêté avec magnificence son 34e titre.

Au «Hamadi Agrebi», il y avait tout, en guise d’épilogue à un exercice de toutes les épices, plutôt immondices que délices, sauf la confection d’un football à la hauteur du champion et son dauphin. Il est vrai que le match s’est déroulé dans une ambiance tellement exubérante, sur fond de ferveur, de jubilation et d’allégresse, galvanisée par un public qui a « brûlé les planches » que parler purement football est devenu vain et infaisable. Mais, acerbe désappointement, comme tout ne peut se faire dans nos amènes contrées sans extravagances ni étrangetés, la bamboula a été gâchée par une bande de forcenés et de possédés. Certes, les rivalités, voire inimitiés parmi les ultras aux diverses sensibilités d’un même club sont connues mais pousser la stupidité, l’incongruité et le défaut d’odeur de sainteté le jour où la priorité des priorités est de cristalliser l’osmose et la complémentarité est un tissu d’insanités. La flamme de la fidélité et l’ardeur de la loyauté des supporters étaient toutefois tellement plus claironnantes que ces piteux trublions ont échoué à éclabousser une java de tous les éclats. Et l’USM dans tout ce tralala ? Les Bleus se sont battus comme ils ont pu et, tout en étant les premiers à ne pas s’y attendre, ils ont, grâce à un souffreteux zéro à zéro, décroché la timbale de la LDC. Avec leur salut le plus diligemment exprimé au CSS qui a réussi la prouesse de battre une ESS pourtant sur son trente-et-un depuis un bon bail et qui concourait pour cette affriolante deuxième place. Que s’est-il passé au juste? 

La tête dans les nuages…

Les Etoilés avaient-ils la tête au quart de finale de coupe à disputer demain contre le ST? Ce qui serait bouché à l’émeri, le challenge de la LDC étant autrement émoustillant. Ont-ils jeté délibérément du lest, convaincus que cette LDC est pour l’heure un dessein tout aussi songe-creux que ruineux, une coupe de la CAF étant autrement accostable ? Toujours est-il que le mérite des Sfaxiens demeure inentamable.

Quant au CA, il termine la saison quasiment sur les genoux, face à un ASG enjoué à souhait pour avoir échappé à l’impitoyable temps d’épreuves qui le menaçait. Au même titre que les Sahéliens, les Rouge et Blanc étaient-ils obnubilés par leur monumental match de coupe à Monastir ? Tout comme un ST qui, quand bien même il serait à son tour taraudé par son architecturale expédition à Sousse, n’a pas le droit d’abréger sa saison au Bardo, de surcroît face à un relégable en puissance quelques jours auparavant, sur une défaite mortifiante pour ses inconditionnels, avec bien entendu tout le mérite dont peut légitimement se prévaloir l’ASS? Les autres rencontres ont donné à voir chez la plupart des protagonistes une irréfrénable envie d’en finir avec une saison esquintante à l’envi, qui pour quand même conclure en beauté comme le CAB, l’ESM et l’USBG, qui pour couper court à un supplice qui n’a que trop duré à l’instar de l’UST et d’EGSG, les deux équipes qui ont malencontreusement emprunté l’escalier des gémonies, sportivement parlant, et à un degré moindre la JSO, qui n’a ratifié son salut que dans le «temps additionnel de la saison» et… l’OB qui, le présent exercice se serait-il prolongé un tantinet qu’il aurait fait le saut fatidique dans la géhenne du football. Adieu 2024-2025, de bonne foi sans regret, rien qu’en songeant à l’arbitrage et à cette VAR et tous ses délictuels avatars.

W.S.  

 

 

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