C'était une multitude... une diversité de documents scientifiques et promotionnels sur les comptoirs des exposants
Invitant les participants, à l'événement, à se servir...
Véritable moisson donnant lieu à glaner...
À butiner....
À la découverte...
À l'interpellation et à la réfléxion.
En quête de données...
En quête du Savoir...
En quête du faire savoir...
Et en quête de savoir-faire.
Je fus servie et ma bonne étoile mi, entre mes mains : le numéro 1 de la revue de phytothérapie éditée le mois d'octobre 2024 par l'Association Tunisienne des Plantes Médicinales et la faculté de pharmacie de Monastir.
Sa lecture attisa et stimula ma résistance à la culture de la colonialité:
Je m'explique :
Aujourd'hui 21eme siècle après J.C. les éditeurs en page 5 rendent hommage à feu Dr Christian Durafour prétendu fondateur de l'endobiogenie.
Mais cette conception qualifiée d'originale à vu le jour grâce aux travaux des maîtres... Les références de la prise en charge curative du patient, la prise en charge holistique totale et les interpellations relatives au comportement biologique endogène suite au traitement naturel à savoir les plantes médicinales.
Certes, au 10eme siècle l'abord.. L'oscultation...
L'observation et l'examen du patient se faisaient à la main.
Posément... À pas comptés, mais de façon particulièrement concrète.
Construite sur les constats..
Les symptômes, l'écoute le tout, repris dans la construction des dossiers de santé du malade, des manuscrits et des archives.
Et des manuscrits des diverses écoles l'attestent : manuscrits de l'école médicale de Kairouan et ceux de la civilisation Perse relatant les annotations et les remarques également de ces maîtres dont la référence majeur et essentielle celle du maître Abou Baker errazi.
Mais qui est Abou Baker Errazi ?
Qui est Mohamed Zakaria Abou Baker Errazi ?
Errazi est né en 865 après J.C. à Rey sa ville natale située au Sud de Téhéran et c'est à Bagdad grand médecin qu'il le fut dans la cour de Abou Salah Mansour.
Il professa en qualité de chef de l'hôpital de Rey lors de son retour vers sa ville natale mais il reprit le chemin de Bagdad en tant que Chef de l'hôpital central.
Maître incontesté et multidisciplinaire meilleur médecin de son temps il a introduit une approche médicale type celle de l'ingéniosité... De l'innovation.
Son apport a été qualifié de majeur dans la médecine scientifique ses conclusions et opinions sont d'actualités.
Il avait une vision moderne de la médecine hospitalière associant clinique scientifique et formation académique. Il est l'auteur de 271 ouvrages : livres, épîtres et articles dont 'El Hawi' encyclopédie médicale en 22 volumes.
Et la liste est impressionnante.
Des livres remettant les causes, les théories de Galien et il a également écrit 20 livres sur la chimie et un hommage international lui est rendu puisque le 27 août à été décrété journée mondiale de la pharmacie.
Il s'est éteint le 15 octobre 925 à Rey mais visionnaire exalté il a ensoleillé le monde.
Il me paraît donc évident et par devoir de mémoire de rappeller l'apport de ces écoles occultées par l'Occident s'attribuant... S'arrogeant les méthodologies les démarches et les enseignements des maîtres prédécesseurs.
Il est a noté que cette méthodologie de l'investigation à l'échelle individuelle du patient est observée jusqu'à nos jours dans l'exercice à travers la République Islamique Iranienne dans la construction des dossiers de santé des patients et, que par ailleurs l'école de Jondichapour dispense cet enseignement remontant au 10eme siècle après JC
Et parmi les documents collectés une pépite en or un tiré à part de l'article publié sur le monde dimanche 16 et 17 février 2003 dénonçant certaines pratiques de l'O.M.S. je cite :
"L'O.M.S. se concentre sur les changements administratifs à apporter en matière de soins de santé au lieu de travailler sur la recherche".
À méditer ...
Cherifa Ammar née Baouab
Membre honoraire de la Société Tunisienne d'histoire de la Médecine et de la Pharmacie