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Editorial : Un cas de «Conscience» planétaire ...

Par Chokri BACCOUCHE

L’attaque au drone, avant-hier, contre un navire de la Coalition de la flottille de la liberté est un nouveau forfait d’une extrême gravité qui vient s’ajouter à la longue liste à rallonge des crimes de guerre perpétrés par l’armée sioniste. Des militants de 21 pays étaient à bord du cargo qui se trouvait au moment des faits dans les eaux internationales au large de Malte. Ils devaient participer à ce qu’ils appellent une «mission pour contester le blocus illégal et meurtrier de Gaza imposé par Israël et pour livrer une aide humanitaire vitale, désespérément nécessaire» aux habitants de l’enclave palestinienne sinistrée. Pris pour cible à deux reprises, le «Conscience», un navire pourtant civil et non armé, a été gravement endommagé par cette lâche attaque qui a provoqué un incendie et une importante brèche dans la coque.

Eaux internationales ou pas, civil ou pas, c’est du pareil au même. L’armée sioniste «la plus morale du monde» s’en prend à tout ce qui bouge, dans un mépris total du droit et de toutes les conventions admises par tous les pays. Il ne faut pas être surpris outre mesure si le «Conscience» a été délibérément attaqué par une entité dont les dirigeants n’ont aucune… conscience morale, encore moins un sens de l’honneur et de la dignité humaine. L’objectif recherché à travers cet ignoble assaut est bien évidemment d’empêcher la livraison par ces braves militants d’une aide humanitaire vitale à une population civile palestinienne délibérément affamée par ses bourreaux sionistes. La famine, justement, selon les propres aveux du ministre israélien des Finances, l’extrémiste devant l’Eternel Bezalel Smotrich, est la nouvelle arme de guerre utilisée par l’Etat hébreu dans l’hypothétique espoir de mettre à genoux les Palestiniens. Ce châtiment collectif constitue un déni des conventions de Genève qui interdisent formellement le recours à la famine comme méthode de guerre contre les populations civiles. Affamer délibérément des civils dans ce cas de figure est assimilé, à très juste titre, à un crime de guerre. Mais les sionistes n’en ont cure bien évidemment de toutes ces considérations «terre à terre». Habitués à violer toutes les lois ainsi que les accords pour lesquels ils s’étaient engagés en toute impunité, ils ont imposé un sévère blocus à Gaza. Cela fait plus de deux mois en effet que pas un camion d’aide humanitaire n’a pu pénétrer dans l’enclave palestiniennes sinistrée où plus de deux millions d’individus dont des femmes et des enfants de faim. Des milliers de bambins palestiniens sont victimes de malnutrition sévère et beaucoup d’entre eux en sont morts. Les cris d’alarme se multiplient sur la situation critique dans ce territoire martyr, soumis dans le même temps à l’intensification des bombardements israéliens.

Ce qui se passe à Gaza dépasse, à bien des égards, l’imagination et tout entendement. C’est une concentration de barbarie extrême, de crimes en tout genre, de haine morbide et d’inhumanité sournoise et vicieuse. Un holocauste en règle délibérément orchestré et exécuté par l’entité sioniste contre les populations civiles palestiniennes dans un déni et un mépris total et abject du droit international. L’ampleur de la tragédie n’a pas laissé insensible l’Organisation mondiale de la santé qui a qualifié, jeudi dernier, «d’abomination» la situation à Gaza, exprimant sa colère face à l’inaction pour venir au secours de sa population.

L’odieuse attaque contre les courageux militants du «Conscience» qui ont essayé, au péril de leur vie, de voler au secours d’une population palestinienne en détresse, est un motif valable en principe susceptible d’éveiller la… conscience de la communauté internationale. A quelques rares pays près qui ont osé briser l’omerta, la communauté des nations ne fait pas assez ou très peu pour mettre un terme à ce terrible drame où se mêlent génocides, crimes de guerre et d’effroyables exactions perpétrés par une entité sioniste hors les lois et qui pratiquent délibérément le terrorisme d’Etat.

Un Etat voyou qui n’est pas à son premier méfait du genre comme le prouve l’assaut meurtrier lancé en 2010 par un commando sioniste contre le « Marmara », un navire d’une flottille internationale d’aide humanitaire venant de Turquie pour tenter de briser le blocus israélien imposé à Gaza. Neuf militants avaient été tués par les forces israéliennes. Le triomphe de la justice et l’application stricte de la légalité internationale est l’unique voie passante pouvant inciter l’Etat hébreu à cesser de mener le monde en bateau et faire répondre ses dirigeants de leurs abominables crimes perpétrés contre les Palestiniens. La responsabilité historique de cette nécessité impérieuse incombe à l’ensemble de la communauté internationale dans l’intérêt bien compris de tous les pays. La paix et la stabilité dans le monde en dépendent dans une très large mesure…

C.B.

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