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Coupe du monde 2026 : Pour donner corps à la grand-messe …

Par Wahid SMAOUI 

Menant la danse au pas de charge dans ce groupe H, la Tunisie mettra tout son cœur  pour faire sa fête à un Liberia encore de plain-pied dans la course au Mondial américain. Un nouveau succès des Aigles de Carthage et la grand-messe USA-Canada-Mexique se fera jour.

Plus de cinq mois après avoir livré son dernier match dans le cadre de ce groupe H qu’elle domine de la tête et des épaules, celui qu’elle a remporté aux dépens du Malawi sur cette même pelouse de Radès, le 24 mars dernier plus exactement (2-0), la Tunisie repart à la conquête de l’ineffable sésame du Mondial américain dans une tentative d’apposer avant terme son estampille à sa 7e participation au plus fabuleux rassemblement footballistique planétaire. Avec 16 points dans leur gibecière, les Tunisiens surplombent leur groupe, devançant pour l’heure de 4 longueurs leur principal rival, la Namibie, dans l’optique de l’aguichante première place, directement qualificative à ce méga événement qui arpentera les Amériques, celle du Nord représentée par le Canada, celle du Sud, incarnée par le Mexique et entre les deux, les USA. Face au Libéria ce soir, les Aigles de Carthage se doivent d’autant plus impérativement de signer leur 6e victoire de poule que le match se déroule dans leurs murs, là où ils ont réalisé jusqu’ici un parfait sans faute. Et ce, avant de rallier dans la foulée Malabo, où ils en découdront avec les Equato-Guinéens ce lundi 8 courant. Deux rendez-vous qui peuvent leur permettre de prendre une irrémissible option pour la qualification, avant de parachever le tout les 6 et 14 octobre prochains, respectivement à Sao Tomé, le minuscule archipel de l’océan Atlantique dans le golfe de Guinée, et à Radès dans un face-à-face dont on ne sait s’il sera décisif ou purement formel contre le principal émule des nôtres, l’actuel dauphin, la Namibie. A titre de rappel, un scénario qui ne devrait même pas frôler nos esprits en fait, mais qui relève du présumable, à savoir la présomption de disputer le barrage africain, un tournoi qui implique les 4 meilleurs deuxièmes des 9 groupes se rapportant à la zone Afrique. Un canevas catastrophe qu’on ne peut ni ne veut se représenter un seul instant. Ce qui rend l’obligation de résultat ce soir encore plus incoercible.

Un conservatisme ambivalent
Pour en revenir à la liste dans laquelle Sami Trabelsi puisera son onze de départ et les potentiels suppléants, l’heure n’est ni au réquisitoire ni au panégyrique. Le constat dominant toutefois est que le sélectionneur national a fait preuve d’un conservatisme pur et dur. C’est qu’en dehors de Ismaël Gharbi, le milieu offensif que le club portugais de Braga vient de prêter au club de la Bundesliga FC Augsburg avec option d’achat, et Mootaz Neffati, le laréral droit du club suédois de l’IFK Norrkoping, tous les autres convoqués, jusqu’aux joueurs qui forment l’équipe nationale prime, sont des habitués de l’écurie. Les plus enclins à la réprobation reprocheront au nautonier technique tunisien son béat conformisme qui frise l’indécrottable passéisme, allusion à l’appel de quelques joueurs blasés, lessivés, dépouillés de leur suc, tels un Mériah revenant de surcroît d’une année sabbatique, un Ferjani Sassi dont la silhouette sur un terrain renvoie à un forçat portant une chaîne avec un boulet au pied, un Sliti, totalement désoeuvré depuis mai dernier, un Ben Oannes champion de la figuration depuis une éternité, un Ben Hamida au rendement velléitaire, injustement préféré, d’un avis unanimement partagé, au sociétaire du club turc Göztepe SK, le natif de Paris Amin Cherni et nous en passons. Peut-on reprocher pareil traditionalisme au vainqueur du CHAN 2011 ? D’autant plus que ce groupe lui vaut actuellement, même si tout est relatif eu égard à une opposition de poule des plus fluettes, un leadership paraissant tout à fait inexpugnable… Quoi qu’il en soit et quel que soit le profil d’équipe appelé à secouer les puces aux «Lone Stars», les «Etoiles uniques», surnom de l’équipe nationale du Libéria, la victoire est le seul credo à prendre en compte. Pour commencer déjà à entrevoir l’ébauche d’une 7e phase finale de coupe du monde à l’occasion de sa 23e édition, dont l’un des pays organisateurs, le Mexique, devrait galvaniser au plus haut point les Tunisiens, en référence à la première victoire d’une nation africaine et arabe lors de l’épopée argentine, moissonnée par les inénarrables Tarek, Agrebi, Gommidh et tutti quanti au détriment des «  Sombreros».

W.S.

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