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Coupe du monde des clubs - EST-LAFC (1-0) : Victoire-accordoir

Par Wahid SMAOUI

Nous le trompetions avant le match, qu’aucune autre issue que la victoire n’était envisageable face à un adversaire parfaitement domesticable. Pour continuer d’exister dans cette somptuosité et tutoyer l’Elysée du foot dans toute sa majesté.

C’est connu, dans un tournoi à portée cosmique, réunissant un nombre de clubs pléthorique, le niveau de mise est disharmonique.  Allusion au cénacle de pointures à seigneuriale allure telles que Real de Madrid, Bayern, Manchester City, PSG, River Plate, Juventus, etc., et dans une lecture antinomique, une flopée de clubs au flasque acabit, à l’instar des Auckland City, Al Ain, Seattle Sonders… et entre ces deux antipodes, des équipes à la respectable et imposante carrure, dont l’EST fait partie et qui peuvent, sur un match, braver et narguer les plus huppés. Ainsi après avoir eu à constater de visu le fendage footballistique de mise face aux Brésiliens de Flamengo, les Sang et Or se sont-ils mesurés à une formation de leur stature, voire un cran en dessous, Los Angeles FC. Repêchés au dernier moment après un match barrage qui les a opposés aux Mexicains du Club America, pour remplacer une autre équipe de l’Anahuac, le nom antique du Mexique, baptisé la Nouvelle-Espagne pendant la période coloniale, le Club Leon, exclu à cause d’un problème de multipropriété avec l’autre club mexicain, Pachuca, les Américains ne se prévalaient point des moyens à même de rivaliser avec les Tunisiens. Réalisant que leur vis-à-vis était parfaitement amadouable, les Espérantistes, qui troquaient à l’occasion leurs couleurs de naissance, le Vert et le Blanc, arborées lors du match inaugural, contre le Jaune et le Rouge qui leur ont fait par enchantement pousser des ailes, ont sorti le match dont on attendait d’eux, se replaçant ainsi idéalement dans la course à l’accession aux 8es de finale. Un émoustillant challenge dont la comparaison est à soutenir lors du troisième et dernier duel de poule face à l’illustre Chelsea, royalement recadré quelques heures plus tôt par Flamengo (1-3).

Pied à pied vers l’acmé…
Avant de vivre vraisemblablement la plus fantasmagorique émulation de leur histoire, les Sang et Or se devaient de l’emporter aux dépens d’Américains tout aussi exaltés à l’idée de réaliser un haut fait. Fort des enseignements du premier match, et n’ayant d’autre alternative que d’affronter frontalement ses responsabilités, Kanzari a opéré deux changements dans son Onze de départ, quand bien même le large public sportif se serait attendu à plus. Ainsi Konate et Mokwana ont-ils supplanté Jebali et Sasse. En reconduisant à l’entrejeu la paire Ogbelu-Guennichi, le coach espérantiste a trahi une propension à la prudence somme toute légitime pour une entame de match. Ce qui explique la posture relativement  attentiste ayant duré quasiment une mi-temps, non dénuée cependant d’occasions de but franches grâce à un déroutant jeu en transition. Edifié sur la véritable valeur foncière de l’adversaire, Kanzari a prodigué à la pause les consignes qui se devaient d’être urgemment appliquées, et ce n’est qu’en toute logique que les Sang et Or prendront enfin les rênes du match pour ne plus les lâcher, le tout traduit par une domination presque sans partage avec comme point d’orgue ce fameux but de l’incontournable Blaïli, un Fennec appelé à discipliner et son comportement et son jeu, allusion à la simulation sur le penalty annulé après consultation de la VAR et qui aurait pu lui valoir une sanction fatale. L’EST aurait pu matérialiser sa mainmise par un score foisonnant n’eut été le ratage monstre de ses avants, un gâchis à un cheveu de lui coûter un déchirant désenchantement suite au penalty concédé à la dernière minute du temps additionnel, soit la 98’, et prodigieusement arrêté par un Ben Saïd admirablement inspiré. Après cette prestation relevée, même si l’antagoniste est un néophyte fondé en 2014 et n’ayant accédé à la Major League Soccer qu’en 2018, truffé de surcroît de joueurs au renom certes reluisant tels les Français Lloris et Giroud, mais bien vieillissants, étant quasiment des quadragénaires, l’EST peut caresser légitimement l’espoir  de réaliser le fait d’armes de sa vie, se payer le scalp du grand Chelsea et se qualifier aux 8es de finale. Rendez-vous est donc pris pour mercredi prochain aux premières lueurs du matin. Le rêve poursuit inexorablement sa marche triomphale.

W.S.

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