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Tabboubi serait prêt pour la tenue d’un congrès électif anticipé : Les raisons d’une volte-face

Par Myriam BEN SALEM-MISSAOUI

La crise interne dans le rétroviseur?

 

Le secrétaire général de l’UGTT serait prêt pour la tenue d’un congrès moyennant une sortie honorable pour l’actuel bureau. Que pensent l’opposition syndicale?

Contrairement à la déclaration du secrétaire général adjoint chargé de la communication au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, faite à l’occasion de la Fête du travail le 1er mai, le  secrétaire général, Noureddine Taboubi, serait prêt à la tenue d’un congrès moyennant une sortie honorable pour l’actuel bureau. En effet, Sami Tahri avait, en effet, réaffirmé «l’unité et l’indépendance de l’organisation»,  dénonçant «les appels lancés hors des structures syndicales, en vue de dissoudre l’actuel bureau». «Ces appels n’ont aucun poids pour nous. Certains de leurs auteurs sont d’anciens syndicalistes, mais ils ne représentent plus l’organisation. Il est inacceptable de vouloir remplacer la direction légitime de cette manière», a-t-il martelé.

Selon certaines sources, le secrétaire général aurait changé de position et serait même prêt à la tenue d’un congrès électif moyennant une sortie honorable pour l’actuel bureau. Interrogé, par ailleurs, sur ce sujet, l’activiste et universitaire Salem Chérif nous a confié : «Officiellement, aucun communiqué n’a été publié dans ce sens. Des tractations sont toutefois menées depuis quelques semaines pour trouver un consensus en vue de tenir un congrès synonyme de la fin de crise au sein de la Centrale syndicale. L’on sait d’ores et déjà que l’ancien secrétaire général, Houssine Abbassi, a mené des négociations entre Noureddine Taboubi et son clan et l’opposition appelée communément le groupe des 5. Et lors de ces négociations, Taboubi aurait proposé la tenue d’un congrès électif moyennant une sortie honorable pour l’actuel bureau». Est-ce pour autant la fin de la crise au sein de l’Union générale tunisienne du travail ?

Refonte générale ...

Si cette proposition est jugée positive par le groupe des 5, pour l’autre bloc formant l’opposition syndicale, la solution est dans une refonte générale. Justement, Habib Jerjir, membre de l’Union de l’opposition syndicale, avait déclaré en janvier dernier sur les ondes de Jawhara fm que l’UGTT vit une période de chaos et d’irresponsabilité depuis 2020. Dans cette déclaration relayée par l’économiste, Jerjir a souligné que si l’UGTT avait fait preuve de sérieux et de responsabilité en 2021, elle n’aurait pas tenu le congrès controversé de Sfax. Il a également affirmé que de nombreuses débordements et dérives syndicaux ont terni l’image de l’organisation, notamment des violations des lois internes et un gaspillage des ressources, précisant que la dette de l’union dépasse les 40 millions de dinars. Il a ajouté que le renversement de l’article 20 est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, résultant des abus et des dérives sur les lois de l’organisation, ainsi que du contrôle exercé au profit de certaines personnes. Il a qualifié la demande du syndicat régional de Sfax (qui a joué un rôle majeur lors du congrès) demandant la démission du secrétaire général d’ «absurde», appelant les dirigeants à démissionner. De fait, cette sortie honorable souhaitée par le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi, n’est pas à l’ordre du jour pour l’opposition syndicale.

M.B.S.M.

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