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Ouverture des JTC 2025 : Le théâtre pour façonner l’image du monde

Malgré ce froid de canard qui a enveloppé Tunis, il y avait de la chaleur et de la joie dans le théâtre de l’Opéra (Cité de la Culture), qui a accueilli la cérémonie d’ouverture de la 26ᵉ édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC). Une cérémonie qui a été marquée par la présence de la ministre des Affaires culturelles Amina Serarfi et d'un bon nombre de diplomates accrédités en Tunisie et évidemment des hôtes de l'édition.

Condensée afin de permettre aux invités de l’édition et au grand public de découvrir ensuite les deux spectacles d’ouverture- « Le Roi Lear », production du Théâtre national égyptien avec à l’affiche l’un des doyens de la scène artistique égyptienne, Yahia Fakhrani, et « Rêve(s)… Une comédie noire », réunissant le duo Fadhel Jaïbi à la mise en scène et Jalila Baccar à l’écriture-cette soirée a mis à l’honneur deux figures marquantes de la scène théâtrale arabe. Les deux spectacles, joués à guichets fermés, ont confirmé l’engouement du public.

Avec l’hymne national, le coup d’envoi de cette cérémonie a été donné, annonçant le démarrage officiel de la 26ᵉ édition des Journées théâtrales de Carthage, placée sous le signe de l’engagement, de la résistance et de la créativité. Élégant et éloquent, le maître de cérémonie, Wathek Bellah Chakir, a su insuffler de l’enthousiasme à la salle, invitant ensuite le directeur de cette édition, l’homme de théâtre Mohamed Mounir Argui, à présenter ce rendez-vous.

« Nous nous retrouvons pour redécouvrir notre première force : la force de se lever, de s’exprimer, de rêver. Le théâtre, comme l’a dit Bertolt Brecht, n’est pas un miroir qui reflète l’image du monde, mais un marteau avec lequel nous façonnons le monde tel qu’il devrait être… plus juste, plus humain, plus lumineux », a-t-il souligné dans son mot de bienvenue, saluant la résistance et l’héroïsme de Gaza et de la Palestine et remerciant les artistes dont les œuvres constituent la colonne vertébrale de la manifestation. Le directeur artistique des Journées a également insisté sur le rôle que joue la manifestation non seulement dans l’éveil des consciences et le soutien aux créateurs, mais aussi dans la formation de celles et ceux qui assureront la relève.

La cérémonie a été l’occasion de rappeler les œuvres en compétition officielle ainsi que celles programmées hors compétition, et de saluer le jury dont la mission s’annonce délicate face à ce florilège de spectacles.

Par devoir de mémoire, les JTC ont également rendu hommage à des faiseurs de rêves, à des créateurs qui nous ont quittés cette année après des vies riches en œuvres et en créativité : Fethi Haddoui, Anouar Chaafi, Mohamed Fadhel Jaziri, Fraj Chouchane, Ahmed Hadhek El Orf, Abir Jebali, Salah Bourjini, Amara Melliti, Mokhtar Mlayeh, Mohamed Ali Belhareth et Taoufik Hammami.

Pour leurs contributions majeures au développement de la pratique théâtrale, et comme le veut la tradition des JTC, la cérémonie a également rendu hommage à celles et ceux qui continuent d’enrichir le théâtre arabe, africain et tunisien : Latifa Ahrar (Maroc), Imed Mohsen Ali Chanfari (Sultanat d’Oman), Abderrahman Kamaté (Côte d’Ivoire), ainsi que, de Tunisie, Slim Sanhaji, Leila Rezgui, Fathi Akkari, Lazhar Sebaï et Hédi Boumiïza. « En célébrant la carrière de Hédi Boumiïza, nous saluons tous les techniciens tunisiens qui, ici et là, assurent le bon déroulement des JTC », a commenté le directeur Mohamed Mounir Argui.

Il est à noter que la soirée a été rythmée par de la musique, avec Mohamed Ali Chebil et le duo Benjemy & Randa Nabouli, qui ont présenté pour l’occasion leurs nouvelles productions.

 

 

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